Sherri Moody menait une vie saine. Cette enseignante de lycée originaire du Texas faisait beaucoup de sport, mangeait sainement... bref, elle était en bonne santé. De légers symptômes ont commencé à apparaître après un voyage scolaire, au printemps dernier. Du haut de ses 51 ans, l'enseignante ne s'est pas affolée. Elle a d'abord pensé à un rhume.
Mais en l'espace de quelques jours, son état s'est drastiquement détérioré. Une forte fièvre s'est emparée d'elle. Jusqu'à cette nuit-là, où Sherri Moody n'arrivait plus à respirer. Son mari l'a alors conduite en urgence à l'hôpital.
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Les médecins ont constaté qu'elle souffrait d'une grave pneumonie provoquée par une bactérie, le streptocoque. Son corps a réagi par un choc septique, soit une réaction à l'infection – une réaction très grave, susceptible de mettre sa vie en danger. Sa tension artérielle a alors commencé à fortement chuter.
Ses bras et ses jambes ont nécrosé
Deux jours après son admission à l'hôpital, les poumons et les reins de la cinquantenaire ont lâché. Les médecins l'ont alors plongée dans un coma artificiel pour protéger ses organes vitaux... au détriment de l'irrigation sanguine de ses bras et de ses jambes.
«Je pouvais littéralement voir les mains et les pieds de ma femme se nécroser», raconte son mari à NBC. Ses membres sont devenus noirs, comme momifiés. Les médecins ont réussi à sauver la vie de Sherri – mais pas ses bras et ses jambes. Ils ont été amputés en juin dernier, en dessous des coudes et des genoux.
Malgré ce coup du sort bouleversant, le couple ne veut pas se laisser abattre par cette épreuve. La pauvre femme est désormais en fauteuil roulant. Pour manger, elle attache une fourchette à un ruban fixé à son bras. L'Américaine ressent une forte frustration concernant la perte de son indépendance, raconte-t-elle à la NBC. Mais elle essaie de rester positive. «J'ai choisis d'être heureuse.»