La résistance contre Donald Trump s'organise. Ainsi, lors de la convention du Parti démocrate à Chicago, l'ancienne porte-parole de Trump, Stephanie Grisham, a fait publiquement campagne pour l'élection de Kamala Harris.
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Elle est loin d'être la seule républicaine à prendre ses distances avec le candidat de son parti. L'organisation «Republican Voters Against Trump» (RVAT), dirigée par Sarah Longwell, stratège politique et éditrice du site d'opinion «The Bulwark», donne le ton du mouvement anti-Trump.
Blick a contacté son directeur stratégique, John Conway. Et son avis sur Donald Trump est accablant. John Conway justifie son engagement auprès de RVAT par le fait que le candidat «n'a pas le caractère requis pour la plus haute fonction de notre pays». L'ancien président serait un «démagogue dangereux et autoritaire qui veut devenir président pour servir ses intérêts et non ceux du peuple américain». Le stratège estime qu'il doit désormais rejeter Trump, bien que celui-ci il soit le candidat de son parti.
Avec une campagne de 50 millions de dollars, surtout dans les swing states, les RVAT veulent empêcher Donald Trump d'être président.
Un ancien président républicain contre Trump
Parmi les détracteurs, on trouve également de nombreux Républicains de premier plan, dont George W. Bush, les anciens vice-présidents Dick Cheney et Mike Pence, ainsi que d'anciens hauts fonctionnaires qui ont travaillé pour le candidat républicain.
Adam Kinzinger soutient également cette campagne anti-Trump. Il était l'un des deux Républicains de la commission d'enquête de la Chambre des représentants qui s'était penchée sur l'assaut du Capitole.
L'ancienne porte-parole de Donald Trump a aussi eu l'occasion de le qualifier de «tyran»: «Je l'ai vu quand les caméras étaient éteintes», a-t-elle raconté lors de la convention du Parti démocrate. «Hors caméra, il se moque de ses partisans.»
Elle se fait désormais l'avocate de Kamala Harris et rajoute: «Elle respecte le peuple américain et elle a ma voix.»
Ils voteront pour Kamala Harris
Le site rvat.org de John Conway rassemblerait près de 300 déclarations de Républicains anti-Trump. «La plupart de ces électeurs soutiendront Kamala Harris, tout comme moi. D'autres voteront pour un candidat qui correspond à leurs valeurs conservatrices», explique le directeur stratégique.
Selon ce dernier, toutes ces personnes ont un point commun: «Elles disent ouvertement ce qu'elles pensent et elles rejetteront Donald Trump parce qu'elles le considèrent comme un danger pour notre pays.»
Pour John Conway, il n'est pas question de changer de parti. L'Amérique restera sûre et prospère «si nous menons le monde et ne le laissons pas tomber», confie-t-il. Or, le parti semble s'être oublié au profit de l'ascension de Donald Trump.
John Conway veut continuer à se battre pour le respect des principes du parti et reste convaincu que les États-Unis ont besoin de deux partis sains pour pouvoir fonctionner. «Mais si l'un de nos partis devient une secte autoritaire permanente, nous ne pourrons jamais préserver notre ordre démocratique», prévient-il.
Il y a quatre ans, Donald Trump avait été battu par Joe Biden par 46,8% contre 51,3% des voix. À l'époque déjà, les RVAT avaient mis en garde contre le Républicain. Mais cette fois-ci, John Conway est convaincu que les électeurs républicains seront encore plus nombreux à aider Kamala Harris à gagner dans certains Etats: «Si seulement un dixième du parti vote contre Donald Trump, cela suffira à l'empêcher de gouverner à nouveau à la Maison-Blanche.»