Au Tigré, le Haut-Commissariat et la commission éthiopienne termineront leur investigation sur les violations des droits humains, dans le nord de l'Ethiopie, en août, a annoncé Mme Bachelet. Des «indications crédibles» montrent que les soldats érythréens sont toujours présents au Tigré et poursuivent des violations des droits humains et du droit international humanitaire (DIH), a-t-elle dit au début du Conseil des droits de l'homme.
Plus largement, des exécutions extrajudiciaires et des arrestations et détentions arbitraires continuent dans cette zone, selon elle. Alors que des législatives avaient lieu lundi en Ethiopie, la situation au Tigré constituera l'une des questions centrales des plus de trois semaines de travaux de l'instance onusienne. Deux résolutions sont attendues.
L'ONU a récemment estimé que 350'000 personnes sont menacées de famine
Il y a quelques mois, elle avait affirmé que de possibles crimes contre l'humanité et crimes de guerre avaient notamment été perpétrés par les armées éthiopienne et érythréenne. Autre inquiétude, les tensions augmentent dans le reste du pays et Mme Bachelet appelle au dialogue.
A Hong Kong, en un an depuis l'approbation controversée de la loi sécuritaire, plus de 100 personnes ont été arrêtées en raison de ce dispositif. Plus de 50 ont été poursuivis. Alors que le premier procès est attendu cette semaine, la Haute commissaire mentionne un «test» pour les autorités de la région pour leur volonté d'honorer leurs obligations internationales. Elle souhaite aussi pouvoir se rendre au Xinjiang, où la Chine a interné plus d'un million de membres de la minorité ouïghoure, cette année.
Plus largement, Mme Bachelet a déploré que les 15 ans de l'instance onusienne soient célébrés «dans une période de graves revers pour les droits humains». La pauvreté extrême, les inégalités et l'injustice augmentent. Les violations sont «les plus vastes et les plus graves» que la Haute commissaire ait jamais vues.
Dans un rapport pour le Conseil, elle relève notamment que les minorités devront être mieux protégées à l'avenir pour faire face à la prochaine pandémie. Les bureaux de droits humains de l'ONU dans certains pays avaient répondu aux défis du coronavirus, a-t-elle ajouté.
(ATS)