«Le groupe démantelé se consacrait de manière systématique au recrutement, au transport et à l'hébergement» de «migrants guatémaltèques» désireux d'entrer illégalement aux Etats-Unis, a déclaré lors d'une conférence de presse le chef du parquet guatémaltèque contre le trafic de personnes, Stuardo Campo.
«On estime qu'il s'agit d'un des plus grands et des plus puissants (réseaux) qui opéraient» au Guatemala, a souligné le magistrat. La police guatémaltèque et le département américain de la Sécurité intérieure ont coopéré pour mener à bien l'opération, a-t-il indiqué.
L'enquête a commencé en avril 2021 après la mort d'une migrante guatémaltèque à San Antonio, au Texas. Les migrants devaient payer chacun l'équivalent d'entre 9000 et 19'400 dollars pour gagner les Etats-Unis. Le réseau a ainsi pu accumuler près de deux millions de dollars sur des comptes bancaires.
Selon Stuardo Campo, cette opération constitue un «précédent important pour les extraditions de trafiquants d'êtres humains» du Guatemala vers les Etats-Unis. Le chef du réseau Felipe Alonso et son adjointe Lesly Martínez figurent parmi les quatre membres du réseau réclamés par la justice des Etats-Unis.
Chaque année, des milliers de Guatémaltèques et de centro-américains fuient la misère et la violence et tentent de gagner les Etats-Unis en quête d'une vie meilleure. Le 27 juin, 53 migrants ont été retrouvés morts dans un camion surchauffé à San Antonio, aux Etats-Unis, parmi lesquels 21 ressortissants guatémaltèques.
(ATS)