«C'est officiel! Les pandas reviennent à Washington», a déclaré la Première dame des États-Unis, Jill Biden, dans une vidéo: «Nous sommes ravis que les enfants, proches et lointains, puissent à nouveau profiter des aventures adorables et joyeuses des pandas géants», a-t-elle également commenté sur X.
Cette annonce intervient quelques mois après que trois pandas ont quitté la capitale américaine pour rentrer en Chine. Un départ, lié à l'expiration d'un contrat de prêt, qui avait été largement considéré comme reflétant des tensions entre Washington et Pékin.
Le sujet avait été évoqué quand les dirigeants américain et chinois, Joe Biden et Xi Jinping, avaient renoué leur dialogue en novembre à San Francisco. Le second avait alors laissé entendre qu'il pourrait envoyer prochainement aux Etats-Unis quelques émissaires à fourrure noire et blanche.
Augmenter la population de ces ursidés
Le zoo de Washington a indiqué mercredi avoir signé un nouveau contrat avec la Chine d'une durée de dix ans, visant à la reproduction de l'espèce, dans le cadre duquel il recevra deux pandas, un mâle nommé Bao Li et une femelle Qing Bao, tous deux âgés de deux ans. La mère de Bao Li est née en 2013 au zoo de Washington, précise l'institution. Et ses grands-parents Tian Tian et Mei Xiang ont vécu dans la capitale américaine de 2000 à 2023.
La prochaine arrivée de ce nouveau couple d'ursidés à Washington a été qualifiée de «moment historique» par Brandie Smith, la directrice du zoo. C'est «la preuve que notre collaboration avec nos collègues chinois a eu un impact irréfutable», a-t-elle assuré, détaillant: «grâce à ce partenariat, nous avons augmenté la population de pandas, fait progresser notre compréhension commune des soins à apporter à cet ursidé bien-aimé et appris ce qu'il faut faire pour protéger les pandas sauvages et préserver leur habitat naturel».
«Après avoir accueilli près de 26 millions de visiteurs l'an passé, 16% de plus que l'année précédente, nous avons hâte d'accueillir deux nouveaux pandas», a pour sa part salué la maire de Washington, Muriel Bowser.
Le panda comme outil de «soft power»
Le contrat signé par le Smithsonian's National Zoo prévoit le versement d'un million de dollars par an à son partenaire chinois, pour financer la recherche et la protection de l'environnement en Chine. Ces animaux menacés, reconnaissables à leur fourrure noire et blanche, connaissent une importante popularité au niveau mondial et sont les chouchous des visiteurs.
Et ils sont également au cœur d'une politique qualifiée de «diplomatie du panda», la Chine les envoyant à travers la planète pour sceller l'amélioration de ses relations diplomatiques.
La première paire de pandas fut offerte par Pékin aux Etats-Unis en 1972, dans la foulée d'une visite historique du président Richard Nixon dans la Chine communiste de Mao Tsé-Toung. Le zoo de San Diego en Californie (sud-ouest), avait lui annoncé en février qu'il allait recevoir deux pandas de Chine. Et le zoo d'Atlanta, situé en Géorgie, dans le sud des Etats-Unis, doit par ailleurs renvoyer dans l'année des pandas en Chine.
Selon l'organisation WWF, qui agit dans le domaine de la protection de l'environnement, il resterait quelque 1860 pandas géants, principalement dans les forêts de bambou des régions montagneuses de Chine.