«Nous ne pensons pas qu'il y ait de survivants»
Les autorités n'espèrent plus trouver de survivants parmi les 64 passagers de l'avion et les 3 militaires de l'hélicoptère entrés en collision. Il s'agit de la pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis plus de 10 ans.
«A ce stade nous ne pensons pas qu'il y ait de survivants», a dit le chef des pompiers de la ville de Washington, en annonçant que 28 corps avaient été récupérés.
«Vingt-sept corps de passagers de l'avion et un corps d'une personne se trouvant à bord de l'hélicoptère ont été retrouvés», a déclaré John Donnelly jeudi lors d'une conférence de presse. «Nous en sommes maintenant au stade où nous passons d'une opération de sauvetage à une opération de récupération» des corps, a-t-il ajouté.
«Absolument» évitable
Dans un message sur sa plateforme Truth Social, le président américain, Donald Trump, a jugé que l'accident «aurait dû être évité», si l'hélicoptère avait manœuvré, sous la direction des contrôleurs aériens, pour ne pas se trouver dans la «trajectoire d'approche parfaite» de l'avion, qui arrivait du Kansas.
La collision aurait «absolument» pu être évitée, a également estimé jeudi Sean Duffy, le secrétaire aux Transports.
Une bande sonore des échanges dans la tour de contrôle permet d'entendre les contrôleurs demander plusieurs fois à l'hélicoptère s'il avait vue sur l'avion, puis lui ordonner de «passer derrière» ce dernier.
Source: AFP
Trump accuse Biden et Obama d'avoir baissé les exigences en matière de contrôle aérien
Le président américain Donald Trump a accusé jeudi ses prédécesseurs démocrates Joe Biden et Barack Obama d'avoir baissé les exigences en matière de sécurité aérienne, au lendemain de la collision au dessus de la capitale entre un hélicoptère de l'armée américaine et un avion de ligne faisant 67 morts.
«J'ai donné la priorité à la sécurité. Obama et Biden et les démocrates ont mis la politique en premier», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche, s'en prenant aux programmes faisant la promotion de la diversité au sein de l'agence fédérale de l'aviation américaine (FAA).
Source: AFP
Trump va s'exprimer sur la catastrophe aérienne à Washington
Donald Trump s'exprimera à 11h00 locales (16h00 GMT) dans la salle de presse de la Maison Blanche sur la collision aérienne entre un avion de ligne et un hélicoptère militaire à Washington, dont le bilan potentiel s'élève désormais à 67 morts.
Dans la nuit, le président américain avait affirmé sur son réseau Truth Social que la catastrophe «aurait dû être évitée».
Source: AFP
L'aéroport national Reagan va rouvrir à 11 heures
L'aéroport national Reagan, fermé aux vols depuis la collision mortelle d'un avion commercial et d'un hélicoptère militaire, rouvrira à 11h (heures locales) jeudi, alors même que l'épave de l'avion est toujours en cours de récupération.
Jack Potter, PDG de la Metropolitan Washington Airports Authority affirme que les conditions sont «sûres» pour que les avions atterrissent de nouveau.
«Nous ne savons pas encore pourquoi l'hélicoptère s'est retrouvé sur la trajectoire de l'avion», explique le PDG d'American Airlines
«A l'heure actuelle, nous ne savons pas pourquoi l'avion militaire s'est retrouvé sur la trajectoire de l'avion de ligne», a déclaré jeudi matin le PDG d'American Airlines, Robert Isom.
«Nous nous efforçons désormais de faire tout ce que nous pouvons pour soutenir toutes les personnes impliquées», ajoute-t-il, affirmant que les familles et les amis qui cherchent des informations sur leurs proches disposent d'une ligne d'assistance établie au 1-800-679-8125.
L'épave de l'avion a été retrouvée en trois morceaux
L'épave de l'avion a été retrouvée dans le fleuve, brisée en trois morceaux. Les analyses du fuselage de l'avion vont bientôt commencer, a déclaré Sean Duffy.
Les deux vols se seraient déroulés selon le schéma standard hier soir
Durant la conférence de presse donnée par les autorités à Washington, le secrétaire aux Transports Sean Duffy affirme que l'hélicoptère et l'avion suivaient un «schéma habituel». «Si vous habitez dans la région de Washington, vous verrez des hélicoptères le long de la rivière. Ce n'est donc pas inhabituel de voir un avion militaire survoler la rivière.»
«Je pense que le crash était évitable», a déclaré le ministre à la fin, confirmant la déclaration du président américain Donald Trump.
Un témoin de la scène: «J'ai vu une grosse boule de feu»
Un autre témoin oculaire décrit la collision à la chaîne d'information CNN. «J'ai entendu une forte explosion, j'ai regardé vers la gauche et j'ai seulement vu une grosse boule de feu et des débris tomber vers la rivière.» L’épave est tout simplement tombée, a poursuivi le témoin oculaire.
Nouveau bilan: 30 corps ont été rétrouvés dans le fleuve
Le nombre de décès a augmenté. Comme le rapporte la chaîne d'information NBC, citant deux sources proches des secouristes, au moins 30 corps ont pour l'instant été retrouvés dans le fleuve Potomac.
Au total, 67 personnes ont été blessées dans l'accident. Il n’y a toujours aucune trace de dizaines d’entre eux.
«Beaucoup de choses peuvent mal tourner lorsqu'il y a des avions proches de la ville», déclare une ancienne inspectrice des Transports à CNN
Une ancienne inspectrice générale du ministère américain des Transports a confirmé qu'il existe des normes sécuritaires élevées à l'aéroport de Washington DC. «Vous ne pouvez pas pénétrer dans cet espace aérien à moins d’être totalement sous contrôle aérien», a déclaré Mary Schiavo à CNN.
Les enregistrements audio d'avant la collision prouvent que l'hélicoptère était au courant de la présence d'un autre avion à proximité. «Il y a beaucoup de choses qui peuvent mal tourner quand il y a trop d’avions dans un espace aérien très proche de la ville, et c’est le cas à Washington», a ajouté Mary Schiavo.
Comment une telle collision a pu se produire?
Comment expliquer une collision comme celle-ci, alors que le système aérien de Washington DC est l'un des plus sophistiqués du monde?
La question interroge de nombreux experts de l'aviation, comme Tony Stanton, de l'autorité australienne pour la sécurité de l'aviation civile: «En analysant les trajectoires de vol de l'avion et les transmissions radio, il est clair que l'hélicoptère de l'armée américaine Black Hawk a reçu des instructions pour maintenir une distance visuelle avec l'avion pour une raison que nous ne connaissons pas encore», a-t-il déclaré à CNN.
«Qu’est-ce qui a poussé l’équipage du Black Hawk à ne pas se conformer aux instructions qui lui avait été données?»
Source: CNN
Un avion d'American Airlines avec 64 personnes à bord et un hélicoptère militaire se sont écrasés mercredi soir dans le fleuve Potomac après une collision au-dessus de Washington, déclenchant une opération de recherches «extrêmement difficiles». Dans la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs heures après la pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis plus d'une décennie, les autorités n'ont fourni aucun bilan humain.
Dans un message sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a jugé que l'accident sans précédent à Washington «aurait dû être évité», si l'hélicoptère avait manoeuvré, sous la direction des contrôleurs aériens, pour ne pas se trouver dans la «trajectoire d'approche parfaite» de l'avion. La capitale fédérale est sans cesse survolée par des avions et hélicoptères à très basse altitude, avec son aéroport Ronald-Reagan au bord du Potomac, fleuve qui sépare la ville de l'Etat de Virginie à l'est.
Des conditions de recherche «extrêmement difficiles»
«Les deux appareils sont dans l'eau», a dit lors d'une conférence de presse depuis l'aéroport la maire de Washington Muriel Bowser. Transportant 60 passagers et quatre membres d'équipage, l'avion appartient à la compagnie PSA, une filiale régionale d'American Airlines. Son patron, Robert Isom, a exprimé dans une vidéo son «profond chagrin».
La police de Washington a souligné qu'il n'y avait «à ce stade aucune information confirmée sur des victimes». Une très vaste opération de recherche et de secours avec policiers, pompiers, et gardes-côtes est en cours sur les lieux de l'accident, dans les eaux glaciales et boueuses du Potomac, par une nuit noire.
«Les conditions sont extrêmement difficiles» pour les secouristes, dont des plongeurs, a reconnu John Donnelly, chef des pompiers de la ville. Il a évoqué le «froid», un «vent fort» et de «la glace» sur le Potomac, les températures ayant chuté fin janvier jusqu'à -12°C.
Collision avec un hélicoptère
Le Washington Post a évoqué plusieurs personnes sorties de l'eau sans que l'on sache si elles étaient vivantes ou décédées. Depuis l'accident, des hélicoptères survolent le fleuve, balayant les eaux avec des faisceaux lumineux. Autour de l'aéroport, des dizaines de gyrophares sont visibles depuis les rives du Potomac, à Washington et en Virginie, selon des journalistes de l'AFP.
On voit aussi dans la nuit des dizaines de camions de pompiers dont certains avec des remorques tirant des canots pneumatiques à proximité de l'aéroport, dont les pistes sont au bord du fleuve. Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il «pens(ait) avoir vu la collision», avec une «lumière jaune très brillante» – ressemblant au flash d'une explosion – lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie.
Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a donné les premiers éléments sur les deux appareils impliqués dans l'accident: un avion du constructeur Bombardier exploité par PSA «entré en collision à altitude moyenne» avec un hélicoptère Sikorsky H-60 au moment de l'approche pour atterrir à l'aéroport Ronald-Reagan. L'avion venait de Wichita, au Kansas, et devait atterrir à Washington à 21h (3h heure suisse, jeudi).
Aéroport fermé
Un responsable du Pentagone a précisé que trois militaires étaient à bord de l'hélicoptère et une porte-parole de l'armée a confirmé que l'appareil effectuait «un vol d'entraînement», selon un message relayé sur les réseaux sociaux par le nouveau ministre de la Défense Pete Hegseth. Evoquant un «incident aérien» sur son compte X, l'aéroport Ronald-Reagan a annoncé avoir «suspendu» tous les décollages et atterrissages jusqu'au moins jeudi matin.
Tout près de l'accident de mercredi soir, un Boeing 737-222 d'Air Florida avait percuté un pont enjambant le Potomac pendant une tempête de neige et s'y était abîmé, le 13 janvier 1982. L'accident avait fait 78 morts, dont quatre automobilistes qui se trouvaient sur le pont.