C'est un jour que tout le monde attendait avec impatience. Les cas de Covid sont en baisse et la situation n'est plus tendue dans les unités de soins intensifs. Le Conseil fédéral en a donc profité pour lever presque toutes les mesures, à l'exception du port du masque dans les transports publics et les établissements de santé.
En procédant ainsi, le gouvernement n'est pas une locomotive à l'échelle européenne: certains pays ont déjà franchi le pas. C'est le cas notamment du Danemark, qui avait agi de la sorte voilà deux semaines. Plus personne ne porte de masque, les discothèques débordent et le certificat Covid n'est qu'un souvenir. La vie d'avant, en somme, tout comme en Suède.
Le système de santé n'est plus surchargé
Comment se passe la situation quelques semaines plus tard? Au Danemark, c'est un paradoxe: le nombre de cas de Covid n'a jamais été aussi élevé depuis le début de la pandémie. Le pays scandinave enregistre actuellement environ 40'000 nouveaux cas quotidiens, alors qu'il ne compte «que» 5,8 millions d'habitants. Au total, 2,4 millions de personnes ont été infectées par le Covid.
Le nombre de décès, lui, se rapproche du record du printemps 2021: environ 30 personnes perdent la vie chaque jour des suites du virus. Mais le système de santé n'est pas surchargé. Deux raisons à cela: l'évolution moins grave de la maladie avec le variant Omicron et le taux de vaccination élevé.
Décès nombreux en Suède
Les feux sont encore plus au vert en Suède, pays qui a pris une voie assez particulière depuis le début de la crise. Malgré la levée de presque toutes les mesures il y a une semaine, les cas sont en baisse. Le prix de cette stratégie est les nombreux décès enregistrés en Suède. Actuellement, environ 50 personnes perdent la vie chaque jour. Au pic de l'épidémie, ce total s'est approché de 100 décès quotidiens.
Et en Suisse? Le nombre de cas pourrait augmenter avec la fin de toutes les mesures, estime le «premier médecin du pays» Rudolf Hauri. Le président des médecins cantonaux estime toutefois que la levée des mesures est défendable. «Nous ne devrions plus avoir de surcharge des hôpitaux. Il est donc logique de renoncer à des mesures collectives et de miser davantage sur des mesures individuelles et volontaires», a-t-il estimé auprès de Blick.