Dernier débat avant les élections en Allemagne
«Monsieur Scholz, votre mandat de chancelier prendra sûrement fin dimanche»

Le débat final entre Friedrich Merz et Olaf Scholz a fait la part belle à l'immigration et aux aides sociales, à quatre jours des élections législatives. Le conservateur, favori dans les sondages, a appelé les Allemands à lui donner un mandat fort pour contrer l'AfD.
Publié: 20.02.2025 à 02:31 heures
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Dernière mise à jour: 20.02.2025 à 03:14 heures
Le débat d'une heure entre Olaf Scholz et Friedrich Merz a été nettement plus civil et calme que les précédents.
Photo: FABRIZIO BENSCH
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ATS Agence télégraphique suisse

Le chef des conservateurs Friedrich Merz, favori aux législatives allemandes de dimanche, a appelé mercredi les Allemands à lui donner un mandat fort pour réformer le pays afin de contrer l'ascension de l'extrême droite. Son camp est largement en tête des sondages.

«Au cours des quatre prochaines années, nous devrons résoudre deux grands problèmes de ce pays, la migration et l'économie», a déclaré le probable futur chancelier de 69 ans lors du dernier duel avec le chef du gouvernement sortant Olaf Scholz avant le scrutin.

«Si nous ne parvenons pas à résoudre ces deux problèmes, alors ils nous dépasseront, nous et tous les partis démocratiques du centre politique», a-t-il prévenu, en référence au parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD).

Les conservateurs favoris

Son camp conservateur CDU/CSU est en tête des sondages, avec 30%, suivi du parti d'extrême droite AfD avec 20%, le double d'il y a quatre ans. Le parti social-démocrate (SPD) du chancelier Scholz s'achemine vers une débâcle, avec 15% des intentions de vote, devant les Verts (14%).

Seul un «résultat fort de la CDU/CSU peut garantir un changement de politique pour l'Allemagne», a plaidé le chef de file des conservateurs. Son objectif: gouverner avec un seul parti pour retrouver une stabilité qui a tant fait défaut à la coalition d'Olaf Scholz avec les Verts et les libéraux, conduisant à son implosion à la fin 2024.

Imperturbable, le chancelier sortant de 66 ans refuse de s'avouer battu. «Je suis convaincu que cette fois-ci, quelque chose de rare se produira: certains se décideront seulement une fois dans l'isoloir [...] Je crois qu'au final, beaucoup mettront leur croix pour le SPD et me donneront un nouveau mandat», a-t-il déclaré.

L'immigration au coeur du débat

«Il n'y aura plus de miracle au cours des 4 prochains jours», a cinglé son adversaire, ajoutant: «Votre mandat de chancelier devrait se terminer dimanche». Hormis cette pique, le débat, diffusé sur les sites des médias conservateurs Welt et Bild, a été nettement plus civil et calme que les précédents.

Durcissement des règles migratoires, après plusieurs attaques sanglantes impliquant des étrangers, et sanctions plus fermes contre les bénéficiaires d'aides sociales jugés réfractaires au travail ont tenu une très large place dans cette joute d'une heure.

La politique étrangère elle a été à peine effleurée, même si elle est revenue à l'ordre du jour de la campagne électorale, percutée par les tensions entre Européens et Américains sur les négociations annoncées en vue d'un règlement de la guerre en Ukraine.

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