Aucun train ne circule vendredi matin à la gare du Nord de Paris, l'une des premières gares d'Europe, après la découverte cette nuit d'une bombe de la Seconde Guerre mondiale sur la commune de Saint-Denis «au milieu des voies», selon la SNCF.
C'est au cours de travaux réalisés dans la nuit de jeudi à vendredi que l'engin explosif a été découvert. Il se trouvait à 2,5 kilomètres de la gare du Nord.
Aucun train ne circule
En conséquence, aucun TGV, Eurostar, RER, ni TER ne circule. Le trafic «ne pourra reprendre qu'après la fin des opérations de déminage qui sont en cours d'organisation par les services spécialisés de la préfecture de police de Paris», précise la SNCF.
Cette dernière indique que le RER B est reporté à la Plaine-Stade de France et à Aulnay-sous-Bois, avec une circulation qui sera «très fortement perturbée». Le RER D est reporté à Stade de France Saint-Denis, là aussi avec une circulation «très fortement perturbée».
Tous les trains Eurostar en provenance et à destination de Paris sont annulés vendredi suite à l'interruption totale du trafic survenue vendredi matin en Gare du Nord. Les lignes concernées sont Londres-Paris, Paris-Londres, Bruxelles-Paris et Paris-Bruxelles, précise Eurostar dans un message. En revanche, «les trains Bruxelles-Marne La Vallée, Londres-Bruxelles et Londres-Amsterdam circulent normalement», ajoute Eurostar.
La compagnie Eurostar a annoncé une reprise de la circulation ferroviaire entre Paris et Londres ainsi qu'entre Paris et Bruxelles samedi. «Eurostar fera circuler deux trains supplémentaires: un train partant de Londres vers Paris le matin, un train partant de Paris vers Londres l'après-midi», ajoute la compagnie ferroviaire dans un communiqué transmis à l'AFP.
Passagers invités à «reporter leur voyage»
Les lignes K et H sont respectivement reportées à Mitry et à Saint-Denis. L'Eurostar continental est reporté au départ de Marne-la-Vallée. La SNCF invite les clients à «reporter leur voyage».
L'interruption du trafic a été décidée «à la demande de la préfecture de police de Paris» après la découverte de la bombe «non explosée» dans la nuit de jeudi à vendredi «lors de travaux réalisés en amont de Paris gare du Nord», explique la société ferroviaire dans un communiqué transmis à l'AFP. Selon le compte X de la ligne RER B, il s'agit d'un «obus datant de la Seconde guerre mondiale».
Vers 7h30, le hall des trains grandes lignes était bondé de voyageurs, en attente de plus de nouvelles, a constaté un journaliste de l'AFP. La compagnie ferroviaire a déployé des agents pour répondre à l'inquiétude des usagers. Ces derniers indiquent un retour à la normale vers 10h.
Certains passagers préfèrent en rire, d'autres pas
Dans l'attente de plus d'explications, certains voyageurs faisaient part de leur étonnement quant à l'incongruité de la situation. «C'est marrant, je reviens justement de Lorient où la découverte d'obus non explosés, ça arrive tout le temps», s'amuse Chloé Ternand, qui doit prendre un Ouigo vers Bruxelles.
«Une bombe de la Seconde Guerre mondiale, ça peut paraître étonnant, mais d'un autre côté ce n'est pas la première fois qu'on en retrouve lors de travaux. Cela a déjà été le cas sur des plages dans le Nord, je ne suis pas surpris plus que ça», sourit Jean-Marc, 56 ans, informaticien, qui est attendu cet après-midi à Bruxelles.
Du côté du RER, les voyageurs, souvent des travailleurs, sont plus désabusés. «J'attends depuis 6h un RER pour Goussainville, j'ai tenté de prendre un bus de remplacement, mais c'est impossible, trop de voyageurs, ils sont bondés. Je suis à mon compte, j'ai un client qui m'attend depuis 7h et je ne vais pas pouvoir facturer», déplore Corinne Schiavenato, 55 ans, qui travaille dans l'administratif.