La reine Elizabeth II est décédée «paisiblement» jeudi à l’âge de 96 ans. C’est ce qu’avait annoncé en ligne la famille royale britannique. Mais celle-ci n’a pas communiqué la cause officielle du décès. Sur la base d’informations accessibles au public, il existe toutefois des indices sur la cause probable du décès de la régente.
Les photos des derniers actes officiels de la reine peu avant sa mort constituent un indice clé.
Par exemple: lors de la rencontre avec la nouvelle Première ministre britannique Elizabeth Truss mardi, deux jours avant le décès soudain de la monarque, le dos de la main droite de la reine apparaît bleu foncé par endroits.
Une mauvaise circulation sanguine périphérique?
«Il semble qu’il y ait peut-être des signes d’une maladie vasculaire périphérique», a déclaré la médecin australienne Deb Cohen-Jones au «Daily Mail». Il s’agit d’un trouble de la circulation sanguine dans lequel les vaisseaux sanguins en dehors du cœur et du cerveau se rétrécissent, se bloquent ou se contractent, selon la médecin.
Cela peut conduire à une insuffisance cardiaque: «Si la circulation périphérique est si mauvaise, explique Cohen-Jones, les organes ne sont pas bien approvisionnés en sang. Cela peut être un signe de défaillance multi-organique.»
Plusieurs absences remarquées ces derniers mois
Il est probable que la reine ait dû endurer «beaucoup de douleurs», poursuit la médecin. La décoloration de la main indique une maladie grave. En public, la reine Elizabeth II portait habituellement des gants. Ces derniers mois déjà, elle avait dû régulièrement annuler des manifestations car son état de santé se dégradait de plus en plus.
En raison de sa faiblesse, la monarque avait notamment accueilli la nouvelle cheffe du gouvernement, Liz Truss, à Balmoral, en Écosse, au lieu de Londres, comme il serait d’usage.
Début juin, la reine avait déjà dû s’absenter des festivités de son propre 70e anniversaire de règne en raison d’un malaise. Et ce, suite à ce que Buckingham Palace a qualifié d’infection «bénigne» au coronavirus en février. Pourtant, la monarque semblait déjà de plus en plus mince et fragile à la fin de l’année dernière.
Elle se sentait encore «bien» juste avant sa mort
Finalement, tout est allé très vite. La veille de son décès, les médecins ont ordonné à la régente de se reposer. Dans une lettre publique, ils ont exprimé leur inquiétude pour sa santé. «Après un nouvel examen ce matin, les médecins de la reine sont préoccupés par l’état de santé de Sa Majesté et ont recommandé qu’elle reste sous surveillance médicale», indique un communiqué de Buckingham Palace.
La reine a encore affirmé se sentir «bien» jeudi matin. Quelques heures plus tard, Elizabeth II est décédée.
(Adaptation par Quentin Durig)