Déboires judiciaires
Trump dépose une garantie de 175 millions pour éviter des saisies

L'ancien président américain Donald Trump a déposé lundi une garantie de 175 millions de dollars devant la justice américaine pour éviter des saisies judiciaires sur son patrimoine. Il avait jusqu'à jeudi pour déposer cette garantie.
Publié: 02.04.2024 à 07:18 heures
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Dernière mise à jour: 02.04.2024 à 07:20 heures
Donald Trump avait été condamné à 454 millions de dollars d'amende avec ses fils Eric et Don Jr pour fraudes financières, mais la cour a ensuite allégé ce montant (archives).
Photo: Jeff Dean

L'ancien président américain Donald Trump a déposé lundi une garantie de 175 millions de dollars devant la justice américaine pour éviter des saisies judiciaires sur son patrimoine, selon un document judiciaire rendu public. Il avait jusqu'à jeudi pour le faire.

Le magnat de l'immobilier a été condamné à la mi-février dans une procédure civile à 454 millions de dollars d'amende avec ses fils Eric et Don Jr pour fraudes financières au sein de leur empire immobilier, la Trump Organization. Une cour d'appel de New York avait allégé il y a une semaine la pression financière sur le républicain en ramenant la caution à 175 millions.

Lors du procès, les trois hommes ont été accusés d'avoir gonflé à hauteur de plusieurs milliards de dollars les actifs de leur patrimoine immobilier, comme la Trump Tower ou l'immeuble du 40 Wall Street à New York, tout au long des années 2010 pour se voir octroyer des prêts plus favorables des banques.

Après la condamnation, la procureure générale de l'Etat de New York, Letitia James, avait menacé de lancer des saisies judiciaires pour recouvrer la valeur de l'amende, en citant l'immeuble du 40 Wall Street.

Quatre affaires pénales

La garantie a été couverte par une compagnie d'assurance et équivaut à une caution, dans cette affaire civile où le candidat à son retour à la Maison-Blanche a fait appel.

La course d'obstacles judiciaires est cependant loin d'être terminée pour Donald Trump, qui a survolé la primaire pour l'investiture de son parti à la présidentielle et affrontera sauf surprise l'actuel président américain Joe Biden en novembre, car il voit encore se dresser devant lui quatre affaires pénales.

A partir du 15 avril, il devra comparaître devant un tribunal de New York dans une affaire de paiements dissimulés pour éviter des révélations embarrassantes pendant la présidentielle de 2016, dont 130'000 dollars pour acheter le silence d'une ancienne actrice pornographique sur une relation présumée que Donald Trump réfute.

A l'issue de ce procès, Donald Trump encourt théoriquement jusqu'à une peine de prison s'il est reconnu coupable, un scenario sans précédent pour un candidat à la présidentielle américaine.

Rappel à l'ordre

Dans ce dossier, le juge a adressé lundi un rappel à l'ordre à Donald Trump en lui interdisant dans une décision écrite de s'en prendre à sa famille ou à celle du procureur de Manhattan, après que l'ancien président a diffusé en fin de semaine dernière des attaques contre la fille du magistrat sur les réseaux sociaux. Le juge avait imposé quelques jours plus tôt de premières restrictions de parole au candidat républicain, qui ne cesse de dénoncer une «chasse aux sorcières» judiciaire contre lui.

L'ancien président doit aussi être jugé dans deux affaires, en Géorgie et devant la justice fédérale à Washington, pour ses tentatives présumées illégales de renverser les résultats de l'élection présidentielle de 2020 et dans une autre affaire de gestion de documents classés confidentiels à son départ de la Maison-Blanche en 2021.

Mais la tenue de procès avant la présidentielle dans ces trois affaires est incertaine, après plusieurs reports dus aux recours déposés par les avocats de Donald Trump.

(ATS)

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