Un journaliste radio a été tué par balle dimanche à son domicile aux Philippines, a annoncé la police, dans un pays où les médias sont régulièrement la cible d'assassinats et d'intimidations. Juan Jumalon, 57 ans, se trouvait chez lui sur l'île de Mindanao, au sud de l'archipel, lorsqu'il a été abattu par un homme armé, selon Deore Ragonio, chef de la police de Calamba dans la province de Misamis Occidental (nord-ouest de l'île).
Le suspect s'est introduit dans la pièce où il avait aménagé son studio de radio, arguant qu'il souhaitait faire une annonce à l'antenne, selon un communiqué de la police. Puis, il a pris la fuite et Juan Jumalon a été déclaré mort dans un hôpital local.
Liberté de la presse en danger
Sur le réseau social X (ex-Twitter), le Président Ferdinand Marcos Jr a condamné le «meurtre» de Juan Jumalon et ordonné aux autorités de «traduire rapidement les auteurs en justice. Les attaques contre les journalistes ne seront pas tolérées dans notre démocratie, et ceux qui menacent la liberté de la presse devront faire face aux conséquences de leurs actes», a-t-il déclaré.
L'Union nationale des journalistes des Philippines (UNJP) a condamné un «meurtre infâme». Juan Jumalon «traitait principalement de l'actualité et n'était pas connu pour avoir critiqué qui que ce soit dans ses émissions», a déclaré M. Ragonio à l'AFP.
Les Philippines figurent parmi les pays les plus dangereux pour les journalistes, où les auteurs de telles exactions sont rarement poursuivis. En mai, le journaliste radio Cresenciano Bunduquin avait lui été tué par balle devant son domicile, dans le centre de l'archipel.
(ATS)