Crise au Venezuela
«Il s'agit d'une escalade de Maduro qui rend le dialogue encore plus compliqué»

Les Pays-Bas ont accusé mardi le président vénézuélien Nicolas Maduro de provoquer une «escalade» en limitant à trois par pays le nombre de diplomates français, néerlandais et italiens autorisés à rester au Venezuela.
Publié: 14.01.2025 à 21:04 heures
Le gouvernement de Nicolas Maduro a décidé mardi de limiter à trois par pays le nombre de diplomates français, néerlandais et italiens autorisés à rester au Venezuela, jugeant la conduite de leurs gouvernements «hostile».
Photo: Anadolu via Getty Images
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AFP Agence France-Presse

«Il s'agit d'une escalade de Maduro qui rend le dialogue encore plus compliqué», a déclaré dans une déclaration envoyée à l'AFP le ministre néerlandais des Affaires étrangères Caspar Veldkamp. «Nous apporterons certainement une réponse. Nous réfléchissons actuellement, également avec nos partenaires de l'UE, à la forme que celle-ci prendra», a ajouté M. Veldkamp. 

Caracas a en effet décidé mardi de limiter à trois par pays le nombre de diplomates français, néerlandais et italiens autorisés à rester au Venezuela, jugeant la conduite de leurs gouvernements «hostile», quelques jours après l'investiture de Nicolas Maduro pour un troisième mandat contesté par une grande partie de la communauté internationale.

«Nous regrettons cette démarche. Nous convoquerons donc également le chargé d'affaires vénézuélien pour transmettre ce message et demander des éclaircissements», a poursuivi M. Veldkamp. «Nous appellerons également à une action commune au niveau de l'UE. Nous examinerons avec nos partenaires de l'UE ce que cela signifie pour nos relations», a-t-il affirmé.

«La rhétorique de plus en plus violente du régime»

Les Pays-Bas avaient notamment accueilli Edmundo Gonzalez Urrutia – qui revendique la victoire à la présidentielle du 28 juillet face au président sortant Nicolas Maduro et qui est visé par un mandat d'arrêt – à la résidence de l'ambassade néerlandaise à Caracas avant que celui-ci ne trouve un accord avec les autorités pour quitter le Venezuela pour l'Espagne en septembre.

Caspar Veldkamp s'était vendredi dit préoccupé par «l'augmentation de la rhétorique violente du régime de Maduro et par les informations faisant état d'arrestations récentes». La répression des manifestations après l'annonce de la victoire de M. Maduro a fait 28 morts et environ 200 blessés, et plus de 2400 personnes ont été arrêtées.

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