Les ministres allemands de l'économie et de la défense ont assuré que ces chars resteront en Allemagne ou dans des pays membres de l'OTAN ou de l'UE. Ils serviront à compléter leur armement. Les chars ne pourront pas être envoyés en Ukraine, même pas de manière indirecte.
Le Parlement a accepté en septembre de mettre hors service ce matériel à condition de les revendre à l'entreprise qui les a fabriqués. Suite à cette décision, armasuisse a déposé une demande d'exportation auprès du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).
La revente de ces chars n'entravera pas la couverture des besoins de l'armée suisse. L'armée dispose actuellement de 134 chars Leopard 2 en service et 96 en dépôt. Les 25 chars concernés sont prélevés sur ces derniers.
Enquête sur les Leopard 1
Ces chars n'ont rien à voir avec les engins de Ruag stockés en Italie qui ont fait beaucoup parler d'eux récemment. Début 2023, l'entreprise allemande Rheinmetall a demandé à Ruag MRO si elle pouvait acheter les 96 chars Leopard 1 pour pouvoir les envoyer ensuite en Ukraine.
Un contrat a été signé, sous réserve de l'approbation du Conseil fédéral. Mais ce dernier a refusé la vente. Il estimait cette opération incompatible avec le droit en vigueur, notamment sur la neutralité. Une enquête externe a été ouverte à la demande du Département de la défense (DDPS) et Ruag en a fait de même.
(ATS)