«Chine, stop à la terreur» contre les Ouïghours ou «Chine, stop au génocide», affirmaient plusieurs banderoles. Au moins un manifestant s'est enchaîné les pieds pour symboliser la situation de plus d'un million de membres de cette communauté qui seraient retenus dans des camps d'internement. D'autres étaient habillés d'une combinaison bleue en hommage à ces détenus.
Pékin rejette ces accusations, affirmant lutter contre le terrorisme. La Haute commissaire est sous pression depuis plusieurs mois de nombreux Etats, dont la Suisse, et d'ONG pour publier son rapport très attendu sur la situation au Xinjiang, de quoi fâcher les autorités chinoises. Le document serait prêt depuis près d'une année. Et plusieurs pays parlent de crimes contre l'humanité ou même de génocide contre cette minorité musulmane. Une équipe du Haut-Commissariat s'est rendue fin avril en Chine pour préparer une visite attendue depuis trois ans et demi.
Les Ouïghours demandent à la Chilienne d'être consultés avant sa visite. Ils appellent au report de celle-ci si les conditions pour un accès sans entraves à la région ne sont pas garanties. «Les crimes de la Chine doivent sortir, publiez le rapport», demandait vendredi une banderole à Genève. Après s'être rassemblés sur la Place des Nations, les manifestants, venus de plusieurs pays, se sont rendus jusqu'au siège du Haut-Commissariat.
(ATS)