«C'est ce que je ressens quand tu me trompes»
Une Américaine laisse son petit ami infidèle mourir enfermé dans une valise

Une Américaine est accusée d'avoir tué son compagnon en l'enfermant dans une valise. Le couple jouait à cache-cache et l'accusée parle d'un accident. Mais des vidéos de la scène prouvent qu'elle l'aurait volontairement laissé mourir.
Publié: 08.06.2024 à 22:06 heures
|
Dernière mise à jour: 08.06.2024 à 22:17 heures
1/4
Plus de quatre ans après le meurtre présumé, l'Américaine Sarah B.*, 46 ans, sera jugée en octobre en Floride.
Photo: Orange County Jail
new.jpg
Daniel Kestenholz

Une Américaine doit répondre devant un tribunal de Floride d'une curieuse affaire de meurtre: elle est accusée d'avoir mis son petit ami dans une valise et de l'avoir laissé mourir à l'intérieur.

L'accusée, Sarah B.*, a plaidé «non coupable» lors de l'audience au tribunal. Dans le cadre de l'enquête, elle avait déclaré qu'elle et son petit ami auraient joué à cache-cache dans leur appartement commun. Le couple, apparemment ivre, aurait ensuite eu une drôle d'idée: Jorge T.* se serait mis dans une valise. Sa compagne serait ensuite partie dormir. Elle pensait, peut-on lire dans le rapport d'arrestation, que son copain pouvait se libérer seul de la valise.

«C'est ce que je ressens quand tu me trompes»

Lorsqu'elle s'est réveillée le lendemain matin, elle n'aurait pas trouvé son petit ami allongé à côté d'elle. Elle se serait alors souvenue qu'il était dans la valise, comme le rapporte l'agence de presse AP. En ouvrant la fermeture éclair, elle aurait constaté que Jorge était inconscient.

Mais il y a un mais: les enquêteurs ont trouvé des vidéos sur le téléphone portable de l'accusée qui montre la valise dans laquelle Jorge était enfermé. On entendrait l'homme crier qu'il ne peut plus respirer et maudire sa partenaire. Quant à Sarah B., on peut l'entendre dire: «Ouais, c'est ce qui arrive quand tu m'étrangles. C'est ce que je ressens quand tu me trompes.»

La meurtrière est-elle également une victime?

Selon les informations de la police, Jorge. T. aurait été arrêté quatre fois auparavant pour de prétendues blessures corporelles contre sa compagne. A chaque fois, elle l'aurait finalement fait sortir de prison contre une caution.

Selon l'autopsie, Jorge T. avait des éraflures au dos et au cou, une coupure au visage ainsi que des contusions à l'épaule, au crâne et à l'avant de la tête. L'affaire remonte au mois de février 2020. La date du procès a été fixée au mois d'octobre prochain. Depuis son arrestation, l'accusée aurait changé plusieurs fois d'avocat, ce qui aurait retardé le procès.

*Noms connus

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la