L'Allemagne au bord du gouffre
Olaf Scholz est prêt à un vote de confiance avant la fin de l'année

Le chancelier allemand Olaf Scholz est prêt à se soumettre à un vote de confiance avant la fin de l'année afin d'accélérer la tenue d'élections anticipées. L'Allemagne, au bord de la récession, a besoin d'un nouveau gouvernement rapidement.
Publié: 10.11.2024 à 23:43 heures
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Dernière mise à jour: 11.11.2024 à 02:34 heures
Le chancelier allemand Olaf Scholz s'est dit prêt, sous conditions, à se soumettre dès cette année au vote de confiance des députés.
Photo: Denes Erdos
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ATS Agence télégraphique suisse

Le chancelier allemand Olaf Scholz s'est dit prêt, sous conditions, à se soumettre dès cette année au vote de confiance des députés en vue d'accélérer l'organisation d'élections législatives anticipées après la rupture de sa coalition gouvernementale.

«Ce n'est pour moi pas un problème de poser la question de confiance avant Noël» au Bundestag, si le parti social-démocrate au pouvoir et l'opposition conservatrice s'accordent en ce sens, a dit M. Scholz dimanche dans un entretien à la télévision publique ARD. Mercredi, il avait évoqué la date du 15 janvier.

Mercredi, il avait évoqué la date du 15 janvier pour poser la question de confiance avec des élections législatives fin mars. «Je veux aussi que cela aille vite», a-t-il déclaré. «L'Allemagne a besoin rapidement d'un nouveau gouvernement démocratiquement légitimé», a-il ajouté.

60 jours pour de nouvelles élections

Après le vote de confiance, qu'Olaf Scholz devrait perdre, n'ayant plus la majorité derrière lui au Parlement, le président Frank-Walter Steinmeier aura alors 21 jours pour dissoudre le Bundestag et de nouvelles élections devront avoir lieu dans un délai de 60 jours.

Depuis l'explosion mercredi de la coalition gouvernementale formée initialement des sociaux-démocrates de Scholz, des écologistes et des libéraux, en raison de profonds désaccords sur la politique économique, la pression monte sur le chancelier pour l'organisation rapide d'élections législatives.

L'Allemagne face à de nombreux défis

Les appels se sont multipliés pour que les législatives se tiennent le plus tôt possible, alors que les défis sont nombreux pour la première économie européenne, au bord de la récession et qui craint les conséquences d'un retour de Donald Trump à la tête des Etats-Unis.

Dans une interview à l'hebdomadaire «Stern», le candidat pour les conservateurs à la chancellerie, Friedrich Merz, avait appelé le chancelier à solliciter un vote de confiance dès mercredi. C'est le jour où le chancelier a prévu de faire une déclaration gouvernementale au Bundestag.

Friedrich Merz s'était également prononcé pour des élections le 19 janvier, alors que son parti est en tête dans les sondages. Le candidat conservateur a fait de la tenue rapide d'un vote de confiance au Bundestag une condition préalable pour que son parti apporte son soutien pour toute une série de projets de lois importants, que le gouvernement d'Olaf Scholz souhaite faire passer au Parlement avant les élections.

Les conservateurs toujours en tête

Lundi, la directrice fédérale des élections, Ruth Brand, doit tenir une réunion virtuelle avec ses collègues régionaux. L'objectif est d'étudier l'organisation du scrutin.

Selon un sondage paru dimanche dans l'hebdomadaire allemand «Bild am Sonntag» réalisé par l'institut Insa, les conservateurs restent la plus importante force politique avec un score inchangé de 32%, suivis de l'extrême droite AfD à 19%.

Le SPD d'Olaf Scholz arrive derrière à 15%. Les deux autres membres de l'ex-coalition du chancelier sont crédités de 10% pour les Verts et de 4% pour Libéraux, soit sous le seuil des 5% nécessaires pour rester au Bundestag.


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