Le bad buzz dont il n'avait pas besoin
Sur Twitter, le pape parle de «caresser un enfant»

Un tweet du pape François a provoqué de nombreuses réactions sur Twitter ce mercredi. Le Saint-Père y évoque des caresses envers des enfants. Sans doute une traduction maladroite, qui arrive au lendemain des excuses de Benoît XVI pour des cas de pédophilie à Munich.
Publié: 09.02.2022 à 19:10 heures
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Dernière mise à jour: 09.02.2022 à 21:42 heures
Au lendemain de la demande de pardon de Benoît XVI, une gaffe sur Twitter enfonce le clou pour le Saint-Siège.
Photo: DUKAS
18 - Alexandre Cudré - Journaliste Blick.jpeg
Alexandre Cudré

C’est le genre de faux pas dont le Saint-Siège se serait bien passé. Dans un tweet publié mercredi, le pape François parle de «caresser» des enfants et des vieillards. À première vue, la publication peut être très mal interprétée.

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La première lecture choque. Mais, après une brève réflexion, on comprend vite qu’il s’agit d’une métaphore appelant à la bienveillance.

Une maladresse de traduction?

Mais tout de même: comment le Saint-Père a-t-il pu commettre une telle bourde? S’agirait-il d’une erreur de traduction? Le même texte a en tout cas été publié en anglais (la langue de Twitter), en espagnol (la langue maternelle du pape) et en italien (la langue utilisée au Vatican).

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En français, l’utilisation du verbe «caresser» paraît inadaptée, s'agissant d'un geste d'attention qui peut être affectif comme sensuel. Sur Twitter, les réactions ont fusé. Et les twittos soupçonnent une erreur, sans toutefois la pardonner.

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Les plus positifs ont humblement proposé d’être plus attentif lors des prochaines traductions.

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Au lendemain des excuses de Benoît XVI

Le texte malencontreux rappelle aux lecteurs les affaires de pédophilie au sein de l’Eglise catholique. Le timing est d’autant plus fâcheux que l’une d’entre elles a rattrapé le pape émérite Benoît XVI récemment.

La veille de la publication du tweet polémique du Pape François, il avait demandé pardon aux victimes d'abus commis par des prêtres sous sa conduite, à la fin des années 1970, alors qu’il était archevêque de Munich.

«Ma douleur est d’autant plus grande pour les abus et les erreurs qui se sont produits au cours de mon mandat en différents lieux», a-t-il déclaré, tout en démentant avoir camouflé ces agissements.

La gaffe du Pape François de ce 9 février tombe donc à un bien mauvais moment. On pourra pardonner au «Pontifex Maximus» cette erreur. Pour l’absolution des crimes de membres du clergé, en revanche, il faudra aller voir plus haut.

(cua/ATS)

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