Tous les regards devaient être braqués sur la reine ce jour-là. Elizabeth II, 95 ans, ne voulait d’ailleurs manquer cet événement pour rien au monde. Mais dimanche dernier, la «Queen» a annulé à la dernière minute sa participation à la traditionnelle cérémonie du Jour du souvenir, journée de commémoration annuelle autour des sacrifices consentis lors de la Première Guerre mondiale.
Pour justifier l’absence de la reine, qui devait faire sa première apparition publique après un séjour à l’hôpital en octobre, Buckingham a invoqué une entorse au dos. Cette annulation est susceptible d’alimenter à nouveau les spéculations sur la santé d’Elizabeth. Et les gossips, car de nombreux observateurs ont relevé l’attitude royale de la duchesse Kate qui, à 39 ans, semble déjà endosser un rôle de souveraine. Ne s’y trompant pas, dimanche, les caméras étaient braquées sur l’épouse de l’héritier du trône, le prince William, également âgé de 39 ans. Tout en haut du balcon, la duchesse semblait s’installer dans un rôle qui sera probablement le sien à l’avenir: celui de digne épouse d’un roi.
Charles héritier, à moins que...
Bien sûr, aucune insinuation de ce genre n’est faite en Grande-Bretagne. Officiellement, le Prince Charles, 73 ans, fils aîné de la reine, reprendra le sceptre royal au décès de sa mère... à moins qu’il n’y renonce volontairement en faveur de son fils aîné.
Le royaume insulaire s’inquiète de plus en plus d’un avenir sans sa monarque historique: «La santé de la reine suscite de plus en plus d’inquiétudes», s’alarme le tabloïd anglais «The Sun». Problème le plus récent, ces soucis de dos sont-ils sérieux? L’agence de presse britannique Press Association, citant des sources anonymes, apporte que l’entorse est récente et qu’elle n'est pas liée au conseil donné à la reine par ses médecins le mois dernier de se ménager.
La reine est vue comme une personne dure et dévouée, mais…
L’absence de la reine dimanche marque d’autant plus les esprits que la monarque s’est récemment montrée affaiblie. Elizabeth II a d’abord annulé un voyage en Irlande du Nord en octobre et ensuite passé une nuit à l’hôpital pour des examens. La nature du problème n’a jamais été révélée par son entourage. La monarque a également annulé d’autres rendez-vous sur avis médical, notamment une visite prévue à la Conférence mondiale des Nations unies sur le changement climatique, la COP26, qui s’est tenue à Glasgow.
Les Britanniques ont donc poussé un soupir de soulagement lorsque Elizabeth II a envoyé un message vidéo aux chefs d’État et de gouvernement présents à la COP26 début novembre, les exhortant à agir face à la crise climatique. Des photos montrant la reine au volant d’une voiture dans le parc du château de Windsor les ont également quelque peu rassurés.
Les absences d’Elizabeth ne sont toutefois pas à prendre à la légère. La reine est considérée comme dure au mal et extrêmement dévouée. Jusqu’à récemment, elle suivait un calendrier serré d’apparitions publiques et de rendez-vous. Même après la mort de son mari, le prince Philip, décédé en avril peu avant son 100e anniversaire, elle ne s’est accordé que quelques jours de repos. Elle n’a jamais laissé transparaître son chagrin. Mais l’absence de la Reine lors du «Remembrance Sunday» risque de soulever des questions quant à la possibilité que la santé de plus en plus fragile de la monarque n’éclipse les célébrations prévues pour son 70e anniversaire sur le trône l’année prochaine.
(Adaptation: mije)
