«Avant que les choses ne s'aggravent»
Le pape François appelle à des négociations pour mettre un terme à la guerre en Ukraine

Le pape François a appelé à «avoir le courage de hisser un drapeau blanc et à négocier» pour mettre un terme à la guerre en Ukraine «avant que les choses ne s'aggravent», dans une interview à la télévision suisse diffusée samedi.
Publié: 10.03.2024 à 08:59 heures
«Négocier est un mot courageux. Quand vous voyez que vous êtes vaincu, que les choses ne marchent pas, ayez le courage de négocier», a déclaré le pape, dans une allusion apparente à Kiev.
Photo: DUKAS

Le pape François a appelé à «avoir le courage de hisser un drapeau blanc et à négocier» pour mettre un terme à la guerre en Ukraine «avant que les choses ne s'aggravent», dans une interview à la télévision suisse diffusée samedi.

«Je crois que les plus forts sont ceux qui voient la situation, pensent aux gens et ont le courage de hisser le drapeau blanc et de négocier», a-t-il déclaré dans une interview à la télévision publique RTS début février, interrogé sur un débat en Ukraine sur la marche à suivre.

«Négocier est un mot courageux»

«Négocier est un mot courageux. Quand vous voyez que vous êtes vaincu, que les choses ne marchent pas, ayez le courage de négocier», a-t-il ajouté, dans une allusion apparente à Kiev. Le chef de l'Eglise catholique a rappelé qu'il y avait de «nombreux» acteurs «prêts à jouer le rôle de médiateurs», «par exemple la Turquie».

Vendredi, le président Recep Tayyip Erdogan s'est dit prêt à accueillir le cas échéant un sommet de paix Russie-Ukraine en recevant son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky à Istanbul. Dans les premières semaines de la guerre, la Turquie avait accueilli des pourparlers de paix entre Moscou et Kiev, qui ont échoué.

Toujours deux responsables

Elle espère pouvoir les relancer, plus de deux ans après le début de l'invasion russe où moment où le Kremlin conserve l'avantage du nombre sur son adversaire et le soutien des alliés occidentaux de Kiev s'essouffle. «N'ayez pas honte de négocier avant que les choses n'empirent», a souligné le pape.

Interrogé sur la guerre entre Israël et le Hamas, il a imputé la responsabilité aux deux camps. «La guerre est faite par deux, pas par un. Les irresponsables sont ces deux-là qui font la guerre», a-t-il déclaré.

(AFP)

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