Difficile d’ignorer Donald Trump depuis son investiture le 20 janvier. Pourtant, une absence intrigue: celle de son épouse, Melania Trump. Après avoir accompagné son mari le 24 janvier en Caroline et en Californie à la suite des violents incendies, elle n’est revenue à Washington que le 22 février, pour le dîner annuel des gouverneurs.
Lors de la transition présidentielle, la Première dame partageait son temps entre New York, où leur fils Barron étudie, et Mar-a-Lago en Floride. Une habitude qui devrait perdurer dans les quatre prochaines années à venir. À l’époque, des sources proches, citées par CNN, assuraient qu’elle serait présente lors des événements majeurs. Or, son absence prolongée le mois dernier laisse entrevoir une présence encore plus discrète à la Maison-Blanche que ce qui est avancé. Une rupture surprenante pour une Première dame.
Des rendez-vous manqués
Interrogé par le média américain sur l'emploi du temps de la First Lady le mois dernier, un porte-parole a refusé de s’exprimer. Dans une interview à Fox News le 13 janvier, Melania Trump avait assuré qu'elle vivrait principalement à Washington pour le second mandat de son mari: «Je serai à la Maison-Blanche. Et, vous savez, quand j’aurai besoin d’être à New York, je serai à New York. Quand j’aurai besoin d’être à Palm Beach, je serai à Palm Beach.» Avant d’ajouter: «Ma priorité absolue est d’être une mère, une Première dame et une épouse. Et une fois que nous serons en fonction, de servir le pays.»
Mais dans les faits, elle a brillé par son absence à plusieurs événements d’envergure. Elle n’a notamment pas assisté aux visites officielles du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, du Japonais Shigeru Ishiba, du roi de Jordanie Abdallah II et du Premier ministre indien Narendra Modi.
Elle a également manqué des moments clés du mandat de son mari, comme la signature de plusieurs décrets, le retour de Marc Fogel, ex-détenu en Russie, ou encore la première victoire législative de son époux avec l’adoption d’une loi obligeant le Département de la Sécurité intérieure à détenir certains migrants en situation irrégulière accusés de cambriolage, vol ou larcin.
De l'eau dans le gaz?
Ces absences ne sont pas nouvelles. Durant la campagne présidentielle de 2024, Melania Trump s’était déjà faite discrète, n’apparaissant que pour quelques collectes de fonds et lors du meeting où Donald Trump avait été victime d’une tentative d’assassinat.
Anthony Scaramucci, ex-directeur de la communication de la Maison Blanche, avait même affirmé que Melania Trump détestait son mari et espérait la victoire de Kamala Harris, rapporte «The Economic Times». Des propos démentis par Donald Trump.
D’autres sources avancent cependant une explication plus stratégique: Melania Trump ne souhaiterait pas s’impliquer publiquement dans les affaires de son époux, tout en jouant un rôle de conseillère en coulisses.
Un contrôle sur son image
Il paraîtrait aussi que la Première dame souhaiterait rompre avec le mystère qui l'entoure depuis le premier mandat de Trump. En effet, un documentaire sur la First Lady, prévu pour la fin d'année, est en préparation avec Amazon. La productrice exécutive sera ni plus ni moins que... la First Lady. Un moyen de garder un contrôle sur le contenu éditorial et ainsi façonner son image.
Quant aux attentes de Donald Trump concernant son épouse pour ce second mandat, le président américain a assuré: «Elle a toujours été très impliquée, mais cela ne se voyait pas. Elle était davantage en coulisses, tout en restant sur le devant de la scène.» Reste à voir si ce second mandat marquera un réel changement… ou si Melania Trump continuera de cultiver le mystère.