Le tarif passera ainsi à 30 euros, contre 20 euros actuellement, et à 10 euros pendant les mois d'hiver. Ce changement s'appliquera à partir du 1er avril 2025, a précisé la ministre sur la radio Skai.
Le conseil archéologique national avait approuvé mardi à l'unanimité l'augmentation générale du prix des billets dans les quelque 350 sites archéologiques et musées du pays, arguant que les dernières augmentations remontaient à il y a cinq ans et que les tarifs actuels étaient «trop bas par rapport à la moyenne européenne».
Les visiteurs de l'UE âgés de 25 ans ou moins pourront néanmoins toujours entrer gratuitement, tout comme les visiteurs non européens âgés de 18 ans ou moins. L'Acropole est le site archéologique le plus populaire de Grèce, avec plus de trois millions de visiteurs l'année dernière.
Mardi, il est resté fermé, ses gardiens ayant décidé d'une grève de 24 heures pour protester contre le projet de confier le contrôle des billets à des sous-traitants privés.
Selon leur syndicat, le ministère de la Culture a finalisé le mois dernier un appel d'offres pour confier ce travail à du personnel du secteur privé à partir de 2024.
Une privatisation du tourisme vivement critiquée
Le gouvernement conservateur grec est critiqué pour chercher à accroître la gestion privée des musées et des sites antiques du pays, qui ont rapporté plus de 121 millions d'euros à l'Etat l'an dernier.
En février, le Parlement grec avait adopté une loi facilitant l'exposition d'antiquités rares dans des musées à l'étranger, une réforme dont des archéologues s'inquiètent qu'elle n'ouvre la voie à une «exportation» à long terme d'objets rares, et qu'ils veulent bloquer.
Cette décision est en outre intervenue alors que la Grèce est toujours en pourparlers avec le British Museum de Londres sur un possible retour des frises du Parthénon à Athènes.
(ATS)