Le prince Harry a conclu un accord financier avec le propriétaire du tabloïd The Sun. Cet accord met fin aux poursuites qu'il avait engagées contre le groupe de Rupert Murdoch, a annoncé mercredi David Sherborne, l'avocat du fils cadet du roi Charles III.
Cet accord de dernière minute permet à Harry et au groupe News Group Newspapers (NGN), propriétaire du Sun et du défunt News of the World, d'éviter un procès, qui devait initialement commencer mardi et durer plusieurs semaines.
Harry accusait les publications d'avoir recouru, notamment par le biais de détectives privés, à des procédés illégaux pour recueillir des informations destinées à nourrir des articles le concernant il y a plus d'une décennie.
«J'ai le plaisir d'annoncer à la Cour que les parties sont parvenues à un accord», a déclaré l'avocat du prince mercredi matin devant la Haute Cour de Londres.
«Grave intrusion»
NGN a présenté ses excuses à Harry pour «le piratage téléphonique, la surveillance et le mauvais usage d'informations privées de la part de journalistes et de détectives privés» agissant pour News of the World, qui a fermé en 2011, et lui verseront des «dommages substantiels», a poursuivi l'avocat.
Concernant le tabloïd The Sun, le groupe présente ses excuses pour «la grave intrusion» du journal entre 1996 et 2011 dans la vie privée d'Harry, «y compris des incidents liés à des activités illégales menées par des enquêteurs privés».
Le groupe a aussi présenté ses excuses au prince pour «l'impact qu'ont eu sur lui la vaste couverture et l'intrusion sérieuse dans sa vie privée ainsi que dans celle de Diana, princesse de Galles, sa défunte mère, en particulier pendant ses jeunes années».
Combat judiciaire
Le prince Harry, 40 ans, a engagé un combat judiciaire contre la puissante presse à scandale britannique. Il a toujours tenu les paparazzi pour responsables de la mort de sa mère Diana en 1997 à Paris.
Il avait remporté en 2023 une victoire majeure contre la presse tabloïd en obtenant la condamnation de l'éditeur du Daily Mirror pour des articles issus du piratage de messageries téléphoniques.