Après la réélection d'Emmanuel Macron, des violences se sont produites dimanche soir dans plusieurs villes françaises. Dans la ville de Rennes, des barricades ont brûlé dans la soirée. Les manifestations se sont poursuivies après la tombée de la nuit. Selon les journalistes présents sur place, policiers et manifestants se sont livrés à un véritable jeu du chat et de la souris.
La police nationale est intervenue à Lyon
La préfecture de Rennes, grande ville de l'ouest de la France, avait initialement interdit une manifestation de groupes de gauche radicale prévue pour la soirée électorale. «Le rassemblement non déclaré à partir de 20 heures est illégal», a fait savoir la préfecture. Les organisateurs de rassemblements illégaux ont été menacés d'une peine pouvant aller jusqu'à six mois de prison et 7500 euros d'amende.
A Lyon, des affrontements ont eu lieu entre des groupes de gauche, des manifestants «gilets jaunes» et la police, a rapporté la chaîne BFM TV. Dans un premier temps, les manifestants ont tiré des feux d'artifice sur la police municipale, comme on peut le voir sur les images vidéo. Plus tard, la police nationale est intervenue pour mettre fin aux débordements.
«Tu ne termineras pas ton mandat»
Ces manifestations font suite à celles du soir du premier tour, tandis que de graves débordements s'étaient produits le week-end entre les deux dimanches d'élections. Les manifestants ont causé à chaque fois d'importants dégâts matériels et se sont rendus coupables d'attaques contre les autorités, précise la police nationale. Selon la presse régionale, les manifestations étaient alors également dirigées contre la candidate d'extrême-droite Marine Le Pen.
Dans la ville universitaire de Rennes, des groupes de gauche font parler d'eux depuis des années, notamment par des manifestations contre l'extrême-droite.
A Nantes, un cortège de manifestants s'est mis en route sous les chants de «Macron, on t'aura, tu ne finiras pas ton mandat». Des centaines de personnes, certaines avec des torches, ont traversé le centre-ville.
Gaz lacrymogènes à Paris
A Paris, la police a dû utiliser des gaz lacrymogènes, rapporte un journaliste sur place, pour disperser des manifestations qui s'étaient formées après l'annonce des résultats des élections.
En fin de soirée, un cortège de milliers de personnes s'est à nouveau formé dans la capitale française. Le cortège est parti de la place de la République. Selon des vidéos, des affrontements ont eu lieu avec la police.
(Blick/ATS)