Les bonbons Ricola ne sont pas épargnés par l’inflation. Depuis le 1er janvier, les petites pastilles aux herbes des montagnes coûtent cinq centimes plus cher en kiosque, soit 3,35 francs le paquet. Dans les magasins Migros, les 50 g de Ricola coûtent un peu moins: 2,95 francs. De son côté, la Coop vend le double paquet de bonbons à 3,95 francs.
Des prix qui semblent bien élevés par rapport au reste du monde. Dans la lointaine Thaïlande, mais aussi la France voisine, les Ricola sont à moitié prix par rapport à la Suisse.
Des paquets à 1 franc
Chez Lazada, la plus grande société de vente en ligne du pays, le paquet de 40 g coûte 35 bahts, soit 1 franc selon le taux de change actuel. Dans un supermarché, le paquet coûte 46 bahts, soit 1,30 franc. En ligne, par exemple chez Big C, les bonbons aux herbes naturelles de Suisse coûtent 48 bahts, soit 1,35 franc. Même ramené au poids net, cela représente toujours la moitié du prix vendu en Suisse.
En France, le grand distributeur Carrefour vend la boîte de 50 g de Ricola à 1,95 €, soit 1,96 franc, peut-on voir sur le site de course en ligne. Comment expliquer de telles différences de prix?
Il faut déjà noter que les disparités de prix entre les produits suisses vendus dans le pays et à l’étranger ne sont pas nouvelles. C’est le cas, par exemple, du fromage, dont le prix varie selon les destinations d’exportation. Mais comment justifier que le nouveau prix soit sabré de moitié?
Plusieurs facteurs font baisser le prix
L’argument selon lequel le niveau de revenu est plus bas en Thaïlande et que le prix de vente est donc adapté ne semble pas tenir. Les produits d’exportation suisses comme le chocolat Lindt ou les glaces Mövenpick sont plus chers en Thaïlande qu’en Suisse.
Ricola avance certains facteurs pour justifier ces différences. «Les taux de change fluctuants, les différences de salaires et de coût de la vie, les différences de coûts pour l’emballage spécifique au pays, la publicité et la promotion, les frais de référencement et la logistique sont les plus importants», énumère la porte-parole de Ricola Sandra Kunz.
«Il ne faut pas non plus négliger les effets d’échelle en cas de volumes d’achat plus élevés, qui permettent parfois des prix plus bas pour le consommateur final. De même, la situation concurrentielle spécifique du commerce de détail d’un marché a un impact sur les prix à la consommation», ajoute la représentante.
Migros et Coop annoncent de nouvelles hausses
En Suisse, il n’y a pas que le paquet de Ricola qui a vu son prix augmenter. Le coût d’autres denrées alimentaires continue également son ascension. Migros et Coop ont d’ailleurs déjà gonflé certaines étiquettes, rapporte la «SonntagsZeitung», comme celle du lait et du beurre.
Du côté des kiosques suisses, il n’y a pas que les prix des bonbons et des chewing-gums qui ont été augmentés, mais aussi ceux des boissons et de la bière. Valora, l’exploitant des kiosques, a expliqué au nom de tous les détaillants que la raison de la hausse des prix était l’augmentation des coûts de l’électricité et de la logistique. «Comme d’autres entreprises de la branche, nous les répercutons ensuite sur les clients», argumente un porte-parole.
Comment expliquer que ces conditions ne se répercutent pas aussi sur les prix thaïlandais de Ricola? Le royaume est pareillement frappé par le renchérissement. Qu’il s’agisse d’électricité, de nourriture ou de transport, le coût de la vie est de plus en plus élevé. Mais les Ricola restent pourtant accessibles pour une bouchée de pain.