Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dont l'administration Trump a à plusieurs reprises souhaité le départ en raison de son refus de se plier aux exigences de Moscou, a estimé dimanche soir qu'il ne serait «pas si facile» de le remplacer.
«Vu ce qui se passe, vu le soutien, simplement me remplacer ne sera pas si facile», a souligné devant la presse à Londres le chef d'Etat, qui n'a pas quitté son treillis militaire depuis l'invasion russe de son pays en février 2023.
Prêt à démissionner pour une adhésion à l'OTAN
Donald Trump a accusé la semaine dernière son homologue d'être un «dictateur», au motif que les élections programmées en Ukraine et ajournées en raison de la guerre n'avaient pu se tenir. Pour se débarrasser de lui comme le souhaite le Kremlin, «il ne s'agirait pas juste d'organiser des élections. Il faudrait aussi m'empêcher de candidater, ce qui serait un peu plus compliqué», a relevé Volodymyr Zelensky.
Le chef d'Etat, qui recherche des garanties de sécurité pour son pays dans le cas d'un cessez-le-feu, a rappelé avoir déjà offert sa démission en échange d'une adhésion de l'Ukraine à l'Otan. «S'il y a l'Otan et la fin de la guerre, cela signifiera que j'ai accompli ma mission», a-t-il rappelé dimanche soir.
Humilié par Donald Trump
Le président ukrainien a participé dimanche à Londres à une réunion avec les alliés de l'Ukraine, deux jours après avoir été humilié en mondovision par Donald Trump à la Maison Blanche. Washington, qui a entamé des négociations avec la Russie sans y associer ni l'Ukraine ni l'Europe, reproche au dirigeant ukrainien de ne pas accepter un cessez-le-feu inconditionnel.
Dimanche encore, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, Mike Waltz, a martelé que les Etats-Unis avaient «besoin d'un dirigeant qui peut traiter avec nous, traiter avec les Russes à un moment et mettre fin à cette guerre».