L'ONU et ses partenaires ont appelé à augmenter laide humanitaire pour 2025, à hauteur de 47 milliards. Et ce, pour venir en aide à 190 millions de personnes, a précisé son nouveau chef des affaires Tom Fletcher.
Il y a un an, le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) avait dévoilé un appel en large diminution pour davantage coller à la situation financière des donateurs. L'enveloppe demandée mercredi à Genève pour plus de 30 pays repart elle vers le haut avec 305 millions de personnes qui auront besoin d'une aide humanitaire l'année prochaine, selon les estimations.
Parmi les principales crises, en considérant le plan pour l'aide dans toute la région, la crise syrienne reste la plus exigeante. Elle demande un effort de plus de 8,5 milliards de dollars. Le Soudan, en proie à une guerre entre deux généraux rivaux et où une famine est observée dans certaines régions, arrive au second rang avec 4,2 milliards. La situation dans les territoires palestiniens suit de près avec 4 milliards.
Trump est un frein
L'enveloppe demandée mercredi à Genève pour plus de 30 pays repart un peu vers le haut avec 305 millions de personnes qui auront besoin d'une aide humanitaire l'année prochaine, selon les estimations. «Nous devons rétablir le lien mondial avec les personnes dans le plus grand besoin", aussi selon Tom Fletcher. Le Britannique appelle à «un nouveau niveau de solidarité mondiale" et à honorer le droit international face aux nombreux conflits dans le monde. Il faut aussi une large coalition pour aider les acteurs internationaux, selon lui.
Mais l'arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump pourrait freiner cette requête. «Nous parlons d'un environnement plus dur, ce n'est pas seulement les Etats-Unis», ajoute le Britannique. Il se rendra dans les prochains mois dans plusieurs capitales, y compris Washington.
Syrie, Soudan et aussi Palestine
Les guerres ont contraint près de 125 millions de personnes à fuir leurs habitations. Elles se «combinent» désormais avec les effets du changement climatique qui affectent également des millions d'individus. Et les inégalités s'étendent. Tom Fletcher parle d'un mélange de «honte, d'effroi mais aussi d'espoir».
Parmi les principales crises, en considérant le plan pour l'aide dans toute la région, la crise syrienne reste la plus exigeante. Elle demande un effort de plus de 8,5 milliards de dollars. Le Soudan, en proie à une guerre entre deux généraux rivaux et où une famine est observée dans certaines régions, arrive au second rang avec 4,2 milliards.
Ce pays fait face à la plus importante crise humanitaire, a insisté le sous-secrétaire général. La situation dans les territoires palestiniens, «la crise humanitaire la plus intense», le suit de près avec 4 milliards souhaités. Tom Fletcher se rendra dans les prochaines semaines sur place, avant de rejoindre plus tard l'Ukraine.
Record d'humanitaires tués
Pour cette année, l'appel avait été révisé à 50 milliards. Seuls 43% ont été financés par les donateurs. Tom Fletcher se dit «inquiet de la fatigue des donateurs» et admet qu'il faut élargir l'assiette des pays qui contribuent.
Les conséquences sont importantes, selon l'agence onusienne. L'assistance alimentaire a dû être diminuée de 80% en Syrie. De même que la protection en Birmanie ou la lutte contre le choléra au Yémen. Au Tchad, alors que Tom Fletcher était dans la région la semaine dernière, la faim a largement augmenté.
Mais l'ONU et ses partenaires ont pu aider 116 millions de personnes. Ils doivent faire face à la détérioration de la situation en termes de droit international humanitaire (DIH). Jamais autant de membres du personnel humanitaire n'avaient été tués que cette année, près de 300, dépassant déjà le chiffre pour l'ensemble de l'année dernière. L'immense majorité des personnes tuées ou blessées sont des travailleurs nationaux, ajoute encore l'agence onusienne.
Mardi, le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) avait lui reçu plus d'1,1 milliard de dollars de promesses lors d'une conférence de donateurs à Genève. En ajoutant 350 millions de partenaires privés, 15% de ses besoins pour 2025 sont couverts. La Suisse a annoncé une aide de 34 millions de francs pour cette agence onusienne.