Comment cela a-t-il pu se produire sur une plateforme grand public? Sur Steam, le jeu pornographique «No Mercy» ("Pas de pitié") crée le scandale. Des phrases tirées de la description du jeu telles que «Ton objectif est simple: ne laisse aucune chatte t'échapper» ou «N'accepte aucun non» horrifient. Mais cela ne s'arrête pas à la glorification de la violence sexuelle: même l'inceste fait partie du jeu.
Dans «No Mercy», le joueur se glisse dans le rôle d'un homme qui surprend sa mère en train de tromper son père. Il jure alors de le venger et décide de la violer. Il ne s'arrêtera pas là et commettra d'autres atrocités sur différentes femmes.
Steam est l'une des plus grandes plateformes mondiales de jeu vidéo. Bien que «No Mercy», disponible pour environ 10 francs, ne soit officiellement autorisé qu'aux plus de 18 ans, le site peut être utilisé dès l'âge de 13 ans.
Juste un jeu?
La colère a commencé à gronder lorsqu'un utilisateur de Steam a publié une critique assassine du jeu sur la plateforme «Collective Share». Selon lui, le jeu fait l'apologie de stéréotypes masculins dangereux, impliquant domination et violence. Il suggère aux hommes que les femmes ne sont que des objets qu'ils peuvent utiliser comme bon leur semble, avec ou sans leur consentement. Au terme de sa critique, il demande à Steam de retirer rapidement le jeu.
Très vite, l'indignation devient mondiale et «No Mercy» est rapidement bloqué dans différents pays dont le Canada, la Grande-Bretagne et l'Australie. Une pétition en ligne ayant recueilli près de 40'000 signatures a exigé le retrait complet du jeu. Mais encore aujourd'hui, si on le cherche explicitement, on peut le trouver.
En dessous de l'aperçu et la description du jeu, on tombe sur une déclaration du studio Zerat Games, développeur de «No Mercy». Malgré toutes les critiques reçues, l'équipe continue de défendre sa création. Pour Zerat Games, il ne s'agirait que d'une fiction qui satisferait certains fantasmes sexuels. Ils critiquent en outre la couverture médiatique à ce sujet et argumentent qu'il n'y a aucun lien entre la violence dans les jeux et le comportement réel ds individus, faisant alors référence à des études sur les jeux de tir ou d'autres jeux violents comme «Grand Theft Auto» ou «Mortal Kombat».