Au cours des 12 heures précédant lundi 21h00 (en Suisse), 15 avions militaires américains et 34 avions civils de divers pays ont décollé de l’aéroport de Kaboul permettant l’évacuation de près de 11’000 personnes, a annoncé un responsable de la maison blanche. Rien que depuis le 14 août, veille de la prise de Kaboul par les talibans, 48’000 personnes ont été transférées. Sur les 10’900 personnes évacuées au cours de cette période, 6660 l’ont été par des vols militaires, a-t-il ajouté.
Le porte-parole du ministère américain de la défense John Kirby a refusé lundi de chiffrer précisément le nombre d’Américains évacués. Il a souligné que l’objectif restait de retirer toutes les forces américaines de Kaboul au 31 août, la date butoir fixée par le président américain Joe Biden pour le retrait militaire total d’Afghanistan, malgré les objections des alliés de l’OTAN.
L’évacuation des soldats américains pourrait poser problème
L'OTAN craint que le pont aérien soit suspendu quelques jours avant le 31 août pour permettre l’évacuation des 5800 soldats américains déployés à l’aéroport pour l’opération. A la veille d’une réunion virtuelle du G7 consacrée à l’Afghanistan, John Kirby n’a cependant pas exclu un report de la date limite.
Pour les Etats-Unis, «l’objectif est de faire partir autant de monde que possible, aussi rapidement que possible», a-t-il souligné. «L’objectif est de tenter de faire tout notre possible d’ici à la fin du mois.»
A la Maison-Blanche, le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan a éludé les questions sur un possible report de la date butoir du 31 août, répétant que l’administration américaine évaluait la situation «au jour le jour». Il a souligné que le président Joe Biden s’était entretenu lundi avec le premier ministre britannique Boris Johnson.
Dénonciations des actes des talibans
Ce dernier a averti lundi que les talibans seraient «jugés sur leurs actes» à la veille du sommet du G7, où il compte appeler les dirigeants des grandes puissances à renforcer leur «soutien aux réfugiés et l’aide humanitaire».
«Avec nos partenaires et alliés, nous continuerons à utiliser tous les leviers humanitaires et diplomatiques pour sauvegarder les droits fondamentaux et protéger les acquis des deux dernières décennies» en Afghanistan, a assuré dans un communiqué le dirigeant dont le pays préside actuellement le G7.
Si la «première priorité» reste l’évacuation de Britanniques et d’Afghans ayant aidé les forces occidentales, «il est essentiel que nous nous réunissions en tant que communauté internationale» pour «convenir d’une approche commune à long terme», a affirmé Boris Johnson.
(ATS)