Le géant informatique américain, qui se sépare ainsi d'un peu moins de 5% de ses effectifs, prévoit aussi de modifier son portefeuille d'équipements informatiques et de réduire le nombre d'espaces de travail.
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Ces mesures d'économies représenteront une charge de 1,2 milliard de dollars (1,1 milliard de francs) dans les comptes du deuxième trimestre décalé que le groupe doit dévoiler le 24 janvier. Son chiffre d'affaires est attendu en progression de seulement 2,7% sur un an, un rythme très faible pour le géant informatique habitué à une croissance à deux chiffres.
Dans une lettre aux employés rendue publique, le patron de Microsoft, Satya Nadella, explique que si «les clients ont accéléré leurs dépenses informatiques pendant la pandémie», ils sont maintenant en train de chercher à les optimiser pour «faire plus avec moins».
Les entreprises du monde entier font par ailleurs preuve de «prudence» face aux risques de récession tandis que les progrès de l'intelligence artificielle secouent le secteur, avance-t-il.
Amazon, Salesforce et Meta licencient aussi
Microsoft avait initialement résisté grâce au dynamisme de l'informatique à distance (cloud), mais les entreprises tendent à limiter leurs investissements depuis quelques mois par crainte d'une dégradation de la conjoncture.
D'autres grands groupes du secteur de la tech ont annoncé des réductions d'effectifs ces derniers mois, à l'instar d'Amazon et Salesforce qui ont annoncé début janvier le licenciement de respectivement d'environ 18'000 et 8000 salariés.
Meta, la maison mère de Facebook et Instagram, a aussi engagé en novembre un plan social touchant 11'000 postes.
Troisième vague depuis juillet
Microsoft avait déjà procédé à deux séries de licenciements. Une en juillet, qui portait, selon l'entreprise, sur moins de 1% des effectifs. La deuxième a elle eu lieu en octobre et visait moins de 1000 personnes, selon le site d'information Axios.
Microsoft, qui selon son site compte actuellement 221.000 employés dans le monde, en avait embauché 75.000 depuis 2019, rappelle Dan Ives, du cabinet Wedbush, dans une note. Ces licenciements ne sont pas une «surprise» à ses yeux.
Le groupe «va continuer à dépenser stratégiquement dans le cloud, les fusions et acquisitions (Activision), les paris sur l'innovation (ChatGPT), et continuer à accélérer sur l'innovation tout en réduisant les domaines non stratégiques (matériel, etc.)», prédit l'analyste.