Décors psychédéliques et musique endiablée: c'était le menu du «Verknipt Festival» du premier week-end de juillet à Utrecht, aux Pays-Bas, un haut lieu de la musique techno. De nombreux amateurs du genre sont toutefois rentrés chez eux avec plus que des acouphènes et une gueule de bois, puisque près de 5% des 20'000 ravers ont contracté le Covid lors de ce festival devenu foyer de la pandémie.
Au total, près de 1000 personnes ont été testées positives, et les résultats ne sont pas encore tous tombés.
Si l'évènement interpelle autant les autorités sanitaires hollandaises, c'est parce que les participants étaient tous soit doublement vaccinés, soit guéris, soit testés négatifs, comme le rapportent les médias néerlandais.
L'organisateur du festival, Reza Fathi, se déclare choqué. Il affirme au quotidien «Het Parool»: «Nous avons suivi toutes les règles, même au-delà du nécessaire.» Les participants ont dû soumettre la preuve de leur vaccination ou de leur test négatif via une application, les identités étaient contrôlées à l'entrée.
La cause n'est pas claire
Malgré ces précautions, près de 448 personnes auraient été infectées rien que le premier jour, comme le rapporte aujourd'hui le service de santé local «GGD». Le deuxième jour, on dénombrait 516 cas supplémentaires. Lydia van Meer, porte-parole des GGD, s'attend à ce que les chiffres augmentent. Néanmoins, elle reste positive : «Nous espérons que le pic a été atteint. Mais avec le variant Delta, ce n'est pas certain.» On ne sait toujours pas quel a été le déclencheur spécifique du foyer et comment le virus a pu se propager lors du festival, a-t-elle ajouté.