Ils avaient cartonné en 2020 avec l’EP «Jeunesse dorée», et depuis, le duo électro-pop Baron.e formé par Arnaud Rolle et Faustine Pochon n’a cessé de créer.
À deux petits mois de la sortie de leur nouvel EP «Créature» et alors qu’ils jouent ce jeudi soir à 21h30 au D! Club dans le cadre du Festival La Belle Nuit, coup de fil avec les artistes fribourgeois.
Vous avez beaucoup joué cet été, notamment au Montreux Jazz, aux Georges, aux Francomanias, aux Venoge, alors, heureux?
Arnaud: Oui c’était cool de jouer un peu partout en Suisse romande, et on a encore des dates qui arrivent en France et voir qu’il y a ces gens qui ont envie de nous écouter, ça fait plaisir.
Faustine: On n’aurait pas pu espérer mieux pour cet été, ça nous a fait trop de bien de retrouver la scène, on a pas mal tourné et les gens étaient au rendez-vous, on va de l’avant c’est chouette! Ça nous a aussi nourris car on est en train de préparer une résidence pour notre vernissage d’EP, alors forcément ça donne des idées pour proposer un nouveau spectacle avec une autre fraîcheur.
Dites-nous en plus sur cette résidence.
A: Le 4 et 5 novembre on donnera 2 concerts au nouveau monde à Fribourg ce sera le vernissage de notre nouvel EP qui s’appelle «Créature». Donc avant, on va répéter, créer un spectacle avec notre équipe. On se réjouit trop.
F: On va mettre au point les lumières, recevoir des intervenants qui bossent sur la scénographie, on va essayer d’ouvrir tous les possibles.
Vous jouez ce soir au festival La Belle Nuit, et ce n’est pas vraiment un festival comme les autres, entendons par là qu’il n’est pas un festival de musique, mais un évènement global lié à une charte pour le monde de la nuit. Est-ce que ça change pour vous de jouer dans ce cadre-là?
A: On a vu qu’il y avait une charte, mais honnêtement on n’a pas eu beaucoup de temps pour s’y plonger. On sait qu’ils font beaucoup d’efforts pour que le monde de la nuit soit OK et safe – ce qui nous parle totalement, mais honnêtement on ne le connaît pas beaucoup et on va le découvrir. Mais c’est clair que, tant dans notre nom que nos textes, l’inclusion et la bienveillance sont des valeurs centrales pour nous.
Vous venez de sortir le clip fait maison de «Camisole», racontez-nous l’idée.
F: On avait envie de se réapproprier notre image, de mettre une vision assez brute de qui on est on s’est dit que la meilleure manière de le faire c’était de le faire nous-même, même si c’est bricolé et qu’on n’a pas les compétences d’un réalisateur ou d’un monteur, on voulait le faire. On s’est donc acheté une caméra super 8 d’occasion, j’ai fait un story-board, ensuite on a tourné dans notre local avec des copains, puis on a envoyé les films à développer et numériser à Rome et ils ont été bloqués plus d’un mois à la douane (rires).
A: Oui, ça fait carrément partie de l’histoire du clip maintenant, on a pas mal stressé et finalement c’est arrivé! Et aussi le fait que c’est de la pellicule, on n’a rien pu voir à l’avance et le fait qu’on a attendu un mois et demi, ça a vraiment donné une histoire à ce clip.
F: C’est vrai qu’on a découvert ces images très brut, mais après on a monté le clip avec un copain et il est 100% maison et on est très contents du résultat!
Pour le coup il est assez loin visuellement de celui de «Comme un rêve» réalisé par Alexandre Schild…
A: Mais ce n’est pas si loin non plus parce que c’est grâce à Alexandre qu’on a eu envie de faire du super 8 car il y avait justement quelques plans comme ça dans «Comme un rêve», alors forcément, ce n’est pas la même démarche, mais il y a ce lien et on continue de travailler avec Alexandre sur un prochain clip
F: Oui, le clip de «Créatures» justement.
Et que pouvez-vous nous dire de cet EP?
A: Je pense que ça se cache un peu dans le nom «Créature». On y a mis un peu toutes nos émotions et nos facettes différentes d’être humains. Des choses changeantes, beaucoup de joie, mais de la tristesse aussi. Toutes ces choses qui peuvent être paradoxales, c’était vraiment ces idées de changement qu’on trouvait pertinentes.
Et il aura toujours ces sonorités électro-pop?
F: Oui, on a travaillé avec un producteur qui nous a vraiment apporté son savoir-faire et ça a donné beaucoup d’amplitude et de profondeur à nos morceaux. On a essayé de creuser de la matière à la fois plus brute et plus sombre pour amener quelque chose de plus écorché.
A: Chaque morceau a plus son propre cheminement, tout ne se ressemble pas du début à la fin. Ça nous a permis de varier les sonorités même si on reste dans la même ligne, on a ajouté du relief. On en est fiers.
F: On voulait vraiment que chaque morceau ait son identité propre, même s’il y a un fil rouge qui lie le tout, avec cette idée de créatures, ces cinq morceaux sont comme cinq têtes d’une même créature.
Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite?
A: De continuer à jouer, de continuer à être écoutés et d’être bien avec notre projet.
F: On peut nous souhaiter de ne pas stagner, d’être épanouis dans ce qu’on fait et de continuer à y trouver du sens et que les autres y trouvent du sens aussi.
A: Et oui, que les deux dates au nouveau monde se passent bien!
F: Oui, et aussi notre vernissage à Paris le 18 novembre!