«Harder, better, faster, stronger… louder?» C’est un classique du monde du tuning: augmenter la puissance de son moteur, mais aussi le bruit que son bolide émet.
Pour de nombreuses voitures, une puce rend l’astuce possible par le biais d’un logiciel. Le «chip tuning», soit «tuning à puce» ou que l’on pourrait traduire par «tuning électronique», est de plus en plus en vogue. La conseillère nationale verte Marionna Schlatter zurichoise a fait de la lutte contre cette tendance un de ses chevaux de bataille.
«Le chip tuning est illégal, crée un bruit disproportionné et nuit à la sécurité routière», relevait Marionna Schlatter dans une motion soumise au Parlement en juin. Elle se réfère à de récents rapports: «La police attrape de plus en plus de conducteurs dont la voiture possède une puce illégale ou utilisée de manière illégale.»
Pas de statistiques disponibles
Il est pourtant impossible d’estimer précisément le nombre de ces puces en activité sur les routes suisses. L’Office fédéral des routes (OFROU) ne collecte pas les données des cantons. Le Conseil fédéral y voit manifestement une nécessité d’agir et a recommandé l’approbation de la motion de Marionna Schlatter.
Des statistiques concernant les modifications de tuning sur les véhicules devraient donc voir le jour. La conseillère nationale verte demande également que l’on examine s’il existe des différences entre les cantons et si certaines autorités chargées de délivrer les permis sont plus laxistes — et donc plus populaires — auprès des tuners.
Si la motion est acceptée par le Conseil national, un rapport devrait également être créé. Il devra indiquer comment le problème croissant de «l’augmentation de tuning illégal» améliorant les performances et augmentant le bruit peut être contré, et clarifier si la base légale doit être adaptée.
Jusqu’à la confiscation du véhicule
Le débat sur la lutte contre les modifications illégales sur les voitures dure depuis un certain temps. En juin, une proposition similaire de motion venant de la Commission des transports concernant la limitation du bruit produit par les moteurs a également été adoptée par le Parlement.
Le Conseil fédéral serait sur le point d’envisager des sanctions plus sévères. En plus d’amendes plus élevées, le retrait du permis de conduire voire la confiscation du véhicule sont en discussion. L’utilisation de radars sonores, dont le fonctionnement est similaire à celui des radars de vitesse, est également envisagée.