Aujourd'hui déjà, la réalité rejoint la fiction. Les machines remplacent de plus en plus les êtres humains dans le monde du travail. Depuis des années, les CFF, par exemple, ferment leurs guichets les uns après les autres. Dans les supermarchés, les caisses en libre-service ont gagné du terrain ces dernières années.
Avec les développements de la robotique et de l'intelligence artificielle, de nombreux métiers sont appelés à disparaître. Selon une étude de l'EPFL et de l'Université de Lausanne, les bureaux ne seront par exemple plus rendus propres par des agents de nettoyage à l'avenir, mais par des machines intelligentes.
Au petit matin, les facteurs ne se précipiteront plus d'une maison à l'autre. Leur travail devrait aussi être effectué par des robots à l'avenir. Il en va de même pour les chauffeurs de taxi, les remplisseurs de rayons dans le commerce de détail ou encore les magasiniers. Selon l'étude, les emplois les plus menacés sont toutefois ceux d'abatteur ou de transformateur de viande. Dans ces deux professions, les robots peuvent même surpasser les capacités humaines.
Les professions académiques aussi concernées
Si vous pensez que seuls les emplois simples et répétitifs vont disparaître, vous vous trompez. Selon le think tank américain Brookings Institution, les jobs qui nécessitent une formation plus longue seront également victimes de cette évolution. Conseiller financier, commercial, spécialiste du marketing, ingénieur ou analyste, toutes ces activités seront de plus en plus menées par des ordinateurs.
Toutefois, nombre de ces professions ne disparaîtront pas complètement. L'intelligence artificielle peut par exemple effectuer des tâches juridiques simples, mais les cas plus complexes continueront à nécessiter les services des avocats.
Lutter contre la pénurie de main-d'œuvre qualifiée
Le secteur du bâtiment sera, lui aussi, davantage automatisé, grâce aux robots et aux imprimantes 3D. C'est déjà le cas au Japon. Le pays appuie sur l'accélérateur en matière d'automatisation en raison du vieillissement de sa population. De nombreux pays industrialisés occidentaux devraient suivre cette tendance pour lutter contre le manque de main-d'œuvre qualifiée.
La population ne devrait néanmoins pas manquer de travail à l'avenir. Plusieurs études concluent que la numérisation et l'IA créent plus de nouveaux postes qu'elles n'en détruisent d'anciens. Ainsi, la numérisation a déjà donné naissance à des professions telles que celles exercées par les gestionnaires de réseaux sociaux, de contenus ou les spécialistes SEO.
En outre, le nombre de conseillers en énergie, de coachs de fitness ou de vie ont aussi augmenté. Ce sont précisément les professions qui requièrent des compétences sociales qui resteront fermement du ressort de l'être humain.
(Adaptation par Thibault Gilgen)