Escalader le Kilimandjaro, se promener sur le Walk of Fame, prendre un selfie devant le Taj Mahal ou compter les grains de sable en Thaïlande: une fois leur apprentissage terminé, leurs études achevées, ou encore entre deux postes, de nombreuses personnes s'envolent pour plusieurs mois à l'étranger, en quête de nouvelles aventures ou d'un peu de repos.
Avant de plonger dans toutes ces nouvelles expériences, voici quelques précautions à prendre, pour ne pas se retrouver dans une situation financière difficile.
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Les accidents
Tomber de son scooter, marcher sur un oursin, plonger dans une eau peu profonde... un accident est vite arrivé et peut vous coûter très cher.
Les personnes qui travaillent plus de huit heures par semaine sont assurées par leur employeur contre les «accidents non professionnels» survenant durant les loisirs. Lorsqu'on quitte son emploi ou qu'on prend un congé non payé, on est encore assuré pendant 31 jours, à partir du dernier jour de travail. Si vous prévoyez de partir plus longtemps, il est recommandé de conclure une assurance par convention durant cette période. On est ainsi assuré jusqu'à six mois de plus et les primes mensuelles coûtent entre 40 et 70 francs, selon le prestataire.
Les personnes qui ont travaillé moins de huit heures par semaine ou qui n'ont pas travaillé du tout peuvent, de leur côté, conclure une assurance-accidents par le biais de leur caisse maladie. Les primes sont moins chères que celles de l'assurance par convention, mais il faut tout de même payer une franchise et une quote-part.
Les frais médicaux à l'étranger
Un moustique tigre infecté par la dengue vous pique, les Frozen Margaritas avalés à la plage provoquent une intoxication alimentaire... Pour ce genre de pépin (qu'on ne vous souhaite absolument pas!), le traitement peut s'avérer coûteux, selon le pays que vous visitez.
Les voyageurs restent assurés auprès de leur caisse maladie suisse, tant qu'ils n'établissent pas un nouveau domicile à l'étranger. Il faut donc absolument emporter sa carte d'assurance pendant tous nos déplacements. Pour rappel, au verso, on trouve la carte européenne d'assurance maladie.
Dans les pays de l'UE et de l'AELE ainsi qu'au Royaume-Uni, on est assuré de la même manière que les autochtones locaux. Cependant, en cas de voyages plus lointains, il faut prévoir une couverture supplémentaire. En effet, l'assurance de base prend en charge au maximum le double du montant qu'aurait coûté le même traitement dans le canton de résidence.
Puisque ce montant est vite atteint dans des pays tels que les États-Unis, le Canada, le Japon ou l'Australie par exemple, le mieux est de souscrire une assurance complémentaire. Ceux qui en ont déjà une peuvent se renseigner pour savoir quelles prestations sont couvertes et dans quelles régions du monde.
Attention, il faut toujours demander un rapport de traitement détaillé lors d'une visite chez le médecin, sinon il se peut que l'assurance ne paie pas. Une simple quittance ne suffit souvent pas, dans ce genre de cas.
Les annulations de dernière minute
Un décès dans la famille, une urgence survenue en Suisse, un proche qui a besoin de nous... Toutes sortes de situations imprévues peuvent nous contraindre d'annuler des hôtels déjà réservés, de payer des frais supplémentaires et de prendre un vol de retour prématuré.
C'est pourquoi il vaut la peine de souscrire une assurance voyage complète, soit pour toute l'année, soit pour un voyage précis. Dans certains cas, elle prend en charge les frais d'annulation, de rapatriement, de médicaments ou de retour anticipé. Souvent, une protection juridique de voyage est également incluse, au cas où l'on aurait soudainement besoin de l'aide d'un avocat, tandis que les bagages peuvent aussi être assurés. Pour rappel, l'assurance voyage complète les prestations de la caisse maladie, de l'assurance complémentaire et de l'assurance accident.
Un dégât matériel pendant le voyage
Il ne faut pas grand chose pour endommager le matériel ou l'hébergement, une fois sur place: une tâche de vin sur le tapis de l'hôtel, un freinage brutal qui précipite le petit bateau loué contre un rocher. Pire encore: frapper accidentellement quelqu'un à la tête avec la pagaie de son kayak, entraînant des frais de traitement élevés et, le cas échéant, une incapacité de travail pour la victime. Ces cas de figure sont évidemment rares et très malheureux, mais il vaut mieux s'y préparer, au cas où.
Pour ce genre de mésaventure, une assurance responsabilité civile privée peut être utile, puisqu'elle paie à la fois les dommages corporels et les dégâts matériels que l'on a causés à autrui.
Attention toutefois aux véhicules ou aux bateaux loués, dont les dommages ne sont normalement pas couverts par l'assurance voyage et la responsabilité civile privée. Le mieux est de vérifier directement auprès du loueur qu'une assurance responsabilité civile est suffisante ou, encore mieux, si une assurance casco complète avec une franchise faible ou nulle est comprise dans le prix de location.
Les lacunes de cotisation à l'AVS
Tant qu'on n'établit pas un nouveau domicile civil à l'étranger, celui-ci reste en Suisse. Pendant un long voyage sabbatique, on est donc toujours soumis à l'AVS, même si l'on n'exerce pas d'activité lucrative. Si le séjour dure plusieurs mois, il faut donc contacter au préalable la caisse de compensation AVS compétente et vérifier si l'on a payé la cotisation minimale pour les personnes sans activité lucrative. Car lorsqu'on manque des cotisations à l'AVS, cela peut se retourner contre nous des décennies plus tard, au moment de la retraite.
Prolonger la caisse de pension
À l'instar des accidents non professionnels, les décès et l'invalidité sont encore assurés pendant plusieurs semaines après le départ, à savoir 31 jours après le versement du dernier salaire.
La caisse de pension complète les modestes prestations du premier pilier si l'on devient invalide ou si l'on décède à la suite d'un accident ou d'une maladie. Les conditions exactes dépendent du règlement de chaque caisse de pension. Le mieux est de vérifier au préalable directement auprès de la caisse si l'on peut prolonger de quelques mois la protection pour les risques de décès et d'invalidité, afin qu'elle soit encore active durant le voyage.