Le café est, et reste, le stimulant favori des Suisses, qui boivent en moyenne trois tasses de café par jour. Les consommatrices et consommateurs sont donc très sensibles à l'augmentation du prix de leur boisson préférée.
Dans les 180 restaurants Coop, où se retrouvent régulièrement des retraités ou des employés de bureau pour leur pause de midi, l'augmentation du prix du café est au centre des discussions. Pour eux, cette augmentation pèse sur leur porte-monnaie.
Une hausse de 20 à 30 centimes par café
Coop a augmenté de 20 centimes le prix du bon vieux café crème dans ses restaurants. Il passe de 3,25 francs à 3,45 francs. Le cappuccino coûte même 30 centimes de plus, soit 3,95 francs. Et ceci, avec effet immédiat. Pour justifier cette hausse, Coop pointe l'augmentation du prix des matières premières, ainsi que des coûts de transport et d'énergie.
Du côté des quelque 300 restaurants Migros, le café crème coûte désormais 3,50 francs. Le géant orange a déjà augmenté ses prix en mai ou en août, selon les coopératives régionales. Et ce, également de 20 centimes. En Suisse orientale et à Zurich, le cappuccino est dorénavant vendu 3,90 francs. Dans le reste de la Suisse, il coûte à présent 4 francs (plus 30 centimes d'augmentation). Actuellement, aucune autre augmentation de prix n'est prévue dans les restaurants M, indique-t-on chez Migros.
Tributaire du marché du grain
De son côté, Manor propose un prix compétitif de 3,40 francs par tasse de café, notamment à Genève. Mais une porte-parole n'exclut pas d'autres augmentations de prix à venir. Le marché de la fève amère est actuellement trop dynamique. Il n'est donc pas étonnant que Starbucks, l'un des plus grands de la branche, vienne également d'augmenter le prix de son café de 50 centimes.
Ce sont toutefois les petits cafés et les bistrots qui dépendent réellement de la vente de café. Ils ont besoin d'une marge décente pour survivre. L'association Cafetier Suisse dévoilera ce lundi la hausse des prix dans ces établissements.