L'Hôpital de La Tour, à Meyrin dans le canton de Genève, est actuellement confronté à une baisse d'activité due à l'absence de conventions tarifaires et au non-remboursement de certaines prestations. L'établissement privé a en effet enregistré une perte de plusieurs millions de francs en 2024.
Des sources internes ont révélé à la RTS ce mardi 8 avril qu'une dizaine de personnes, incluant infirmières et aides-soignantes, seraient touchées par ces licenciements. L'hôpital ne donne aucun chiffre sur le nombre de licenciements prévus, et ne prévoirait pas de remplacer ces postes vacants.
Grande confusion chez les patients
Mais comment en est-on arrivé là? Depuis le début de l'année, plusieurs assurances complémentaires ne remboursent plus systématiquement les soins dans les cliniques privées, poussant de nombreux patients à retarder leurs soins ou à se tourner vers d'autres établissements.
D'après l'Association des cliniques privées de Genève, beaucoup d'entre eux pensent que l'intégralité des prestations ne sont plus remboursées, alors que les consultations ambulatoires continuent, elles, d'être prises en charge.
L'Hôpital de La Tour n'est pas le seul à devoir s'adapter: la clinique des Grangettes, à Chêne-Bougeries, a déjà fermé plusieurs unités et des blocs opératoires en fonction de la fréquentation, et demandé à son personnel de prendre des vacances. Même son de cloche à la clinique de La Colline, nichée à proximité des HUG.