Un mois seulement s'est écoulé depuis le dernier séisme boursier. Et voilà que les marchés connaissent à nouveau des chutes de cours importantes. Ainsi, les marchés asiatiques étaient en baisse mercredi matin. Le Japon qui a connu début août le plus grand krach de l'histoire, a vu son indice directeur, le Nikkei, perdre 3,3% ce mercredi. L'indice Topix, plus large, était en baisse de 2,8% à Tokyo. La bourse de Shanghai a perdu 0,4%. Ce sont des séquelles de la correction des cours sur le marché américain.
Mardi, les bourses américaines ont amorcé une baisse globale des marchés boursiers. Les valeurs technologiques, très sensibles à la conjoncture, ont été les premières à s'effondrer en raison de la faiblesse des données sur le moral des industriels et des ventes de semi-conducteurs. Le fabricant de puces informatiques Nvidia, dont le titre est actuellement considéré comme le plus important du monde, a perdu 9,5%. Son concurrent AMD a perdu 7,8%, Intel 8,8%. En conséquence, le Nasdaq, à dominante technologique, a chuté de 3,15%. L'indice plus large S&P 500 était en baisse de 2,1% à la clôture de la bourse.
Le SMI dans le rouge
Les baisses en Asie et celles de la veille aux États-Unis se sont également fait sentir en Suisse, mais de manière moins prononcée. L'indice phare local SMI a ouvert en baisse de près de 1%. Les 20 titres de l'indice sont tous dans le rouge. Le groupe de luxe Richemont (-3,9%) et l'entreprise d'automatisation ABB (-2,6%) ont été particulièrement touchés. L'indice plus large SPI chute de 1,2%.
Le monde financier attend désormais avec impatience les chiffres de l'emploi américain qui seront publiés vendredi. Les chiffres conjoncturels américains ont déclenché le séisme boursier début août. Les chiffres actuels pour le mois d'août donnent des indications sur la question de savoir si la Réserve fédérale américaine (Fed) abaissera son taux directeur de 25 ou de 50 points de base lors de sa prochaine réunion à la mi-septembre. Les marchés craignent que les gardiens de la monnaie aient trop serré la vis des taux d'intérêt, plongeant ainsi la plus grande économie du monde dans la récession.