La mort du président iranien Ebrahim Raïssi et de son ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian n'a pas uniquement secoué le régime national. Les marchés financiers aussi ont tremblé. Lundi de Pentecôte, jour de la mort du président, le prix du métal précieux a grimpé à 2450,07 dollars par once (environ 31,1 grammes), soit une hausse de plus de 2% par rapport à vendredi.
Le décès du chef d'État iranien a provoqué un séisme au Proche-Orient, région riche en pétrole. On dit que ce triste événement pourrait en outre plonger la République islamique dans une crise politique sans précédent. A Gaza, l'Iran soutient le Hamas et les opposants à Israël. Tant d'événements politiques ont influencé le prix de l'or, qui a connu une flambée suite à la disparation du président lundi.
La mort de Raïssi n'aurait pas de conséquences immédiates sur les marchés
Selon Paul Donovan, économiste en chef de la gestion de fortune mondiale de l'UBS, la mort d'Ebrahim Raïssi n'aura probablement pas de conséquences immédiates sur les marchés financiers. A plus long terme, les réflexions des investisseurs sur le marché se concentreraient davantage sur les implications pour la succession du guide suprême Ali Khamenei et le potentiel de protestations liées aux élections, argue l'expert.
En février, le prix de l'or était encore inférieur à 2000 dollars. L'augmentation du prix au cours des trois derniers mois atteint aujourd'hui près de 19%. Elle est en grande partie due aux espoirs de baisse des taux d'intérêt. Mais tant que la situation sur la scène mondiale reste incertaine, il ne faut pas s'attendre à des changements majeurs autour du métal précieux.