Jeunes et entrepreneurs
5 conseils pour monter son entreprise pendant ses études

Frank Rouiller et Florian Voumard ont transformé leur projet de master en une startup baptisée BoxUp, qui compte désormais dix employés. Ils nous racontent leur histoire et livrent les conseils dont ils auraient voulu bénéficier avant de se lancer.
Publié: 20.10.2022 à 14:28 heures
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Frank Rouiller et Florian Voumard, cofondateurs de BoxUp.
Photo: BoxUp
Erik Freudenreich

Des casiers connectés qui offrent un accès gratuit à du matériel sportif ou de loisirs à proximité des terrains de sports en s’identifiant via une application mobile, tel est le concept de BoxUp. Trois ans après sa fondation, cette startup basée à Renens (VD) emploie aujourd’hui dix collaborateurs et a installé plus de soixante de ces stations de casiers sur mandat de collectivités publiques, d’écoles ou d’entreprises à travers toute la Suisse.

Le concept a pris forme dans le cadre du master Innokick 2018-2019 de la HES-SO, spécialisé sur la mise au point de services et de produits innovants. «En 2018, nous avons pu effectuer un voyage d’études en Chine, avec le défi d’y trouver une idée dont on pourrait s’inspirer pour un projet à mener en Suisse, raconte Frank Rouiller, cofondateur et directeur commercial de BoxUp. Cette expérience nous a permis de découvrir énormément de solutions tournant autour de l’économie du partage, dont un système de location autonome de ballons de basket.»

Une idée à transposer en Suisse

De retour en Suisse, Frank Rouiller, Florian Voumard et un troisième camarade d’étude, qui s’est depuis retiré du projet, s’attellent à transposer cette idée sous nos latitudes. Ils commencent par recueillir les impressions d’utilisateurs potentiels: seraient-ils intéressés par ce type de solution? Quel matériel faudrait-il proposer? Une fois cette analyse effectuée, les étudiants se penchent également sur le meilleur modèle d’affaires et le coût de développement.

Forts de cette expérience, Frank et Florian nous ont livré les cinq conseils qu'ils donneraient à des étudiants souhaitant lancer leur start up.

Les conseils de Frank Rouiller, cofondateur et directeur commercial de BoxUp

1. Se confronter à des avis extérieurs

«Au moment de se lancer, il ne faut pas hésiter à partager son idée avec le plus grand nombre de personnes possible, qu’il s’agisse de clients finaux ou d’experts. Aussi, il faut rester ouvert d’esprit, et savoir remettre en question son projet, sans tomber amoureux de son produit.»

2. Intégrer une durabilité cohérente

«Le développement durable comprend trois dimensions: économique, environnementale et sociale. Pour être cohérente, une solution durable doit conserver un équilibre entre ces différents aspects.»

3. Faire appel à des experts externes

«On dit que les bons entrepreneurs savent s’entourer de gens plus intelligents qu’eux. Participer à différents concours et aller se confronter au terrain - en allant par exemple voir nos clients et nos utilisateurs potentiels - nous a beaucoup appris, non seulement sur notre idée initiale, mais aussi sur le modèle financier et la stratégie à adopter.»

4. Miser sur la complémentarité

«Disposer d’une équipe aux compétences complémentaires constitue la base de la réussite d’un projet. Avec mon associé Florian Voumard, nous nous poussons chacun vers le haut, c’est un gain de temps et d’énergie inestimable.»

5. Ne pas négliger l’aspect humain

«L'entrepreneuriat est un marathon, il faut savoir tenir dans la durée. C’est pourquoi il faut continuer à vivre à côté, prendre soin de soi pour pouvoir surmonter la frustration et les échecs. Au moment d’engager nos premiers employés, nous avons aussi pris le soin de trouver des personnes avec qui nous partageons les mêmes valeurs et qui croient fermement dans la mission de BoxUp.»

1. Se confronter à des avis extérieurs

«Au moment de se lancer, il ne faut pas hésiter à partager son idée avec le plus grand nombre de personnes possible, qu’il s’agisse de clients finaux ou d’experts. Aussi, il faut rester ouvert d’esprit, et savoir remettre en question son projet, sans tomber amoureux de son produit.»

2. Intégrer une durabilité cohérente

«Le développement durable comprend trois dimensions: économique, environnementale et sociale. Pour être cohérente, une solution durable doit conserver un équilibre entre ces différents aspects.»

3. Faire appel à des experts externes

«On dit que les bons entrepreneurs savent s’entourer de gens plus intelligents qu’eux. Participer à différents concours et aller se confronter au terrain - en allant par exemple voir nos clients et nos utilisateurs potentiels - nous a beaucoup appris, non seulement sur notre idée initiale, mais aussi sur le modèle financier et la stratégie à adopter.»

4. Miser sur la complémentarité

«Disposer d’une équipe aux compétences complémentaires constitue la base de la réussite d’un projet. Avec mon associé Florian Voumard, nous nous poussons chacun vers le haut, c’est un gain de temps et d’énergie inestimable.»

5. Ne pas négliger l’aspect humain

«L'entrepreneuriat est un marathon, il faut savoir tenir dans la durée. C’est pourquoi il faut continuer à vivre à côté, prendre soin de soi pour pouvoir surmonter la frustration et les échecs. Au moment d’engager nos premiers employés, nous avons aussi pris le soin de trouver des personnes avec qui nous partageons les mêmes valeurs et qui croient fermement dans la mission de BoxUp.»

Quelques mois plus tard, l’équipe de BoxUp remporte un financement de 150'000 francs de la Fondation Gebert Rüf. Une somme qui leur permet de mettre au point un casier prototype qui sera installé au printemps 2019 au Parc des Rives, une zone de loisirs située à Yverdon-les-Bains (VD). En parallèle, les jeunes entrepreneurs continuent de «pitcher» leur projet auprès de différents organismes de soutiens et de concours (Innosuisse, Venture Kick, Genilem) et rejoignent l’incubateur Pulse à Genève. «Il existe tout un panel d’aides très précieuses en Suisse qu’il ne faut pas hésiter à solliciter, que ce soit pour bénéficier de soutiens financiers ou de conseils avisés», explique le jeune homme de 32 ans.

De précieux feedbacks

Les différents retours enregistrés lors du projet pilote et auprès des spécialistes de l’univers start-up contribuent notamment à faire évoluer le modèle initial de BoxUp: l’idée de location sur abonnement est abandonnée au profit d’un accès gratuit au matériel pour les utilisateurs grâce au financement des communes et entreprises clientes. Le casier connecté évolue également: il devient autonome grâce à l’ajout de panneaux solaires. L’application bénéficie pour sa part d’un système de reconnaissance automatique de documents d’identité normalement utilisé dans le monde bancaire, qui a été mis au point et spécialement adapté en partenariat avec un des leaders de ce marché.

Autre point important: BoxUp propose à chaque client potentiel la possibilité de tester les casiers, dont le contenu est adapté à chaque emplacement parmi un choix de plus de cinquante activités distinctes. «Nos partenaires ont accès à un tableau de bord qui indique en temps réel les statistiques d’utilisation. D’ailleurs, tous ceux qui ont accepté de tester notre concept ont voulu renouveler l’expérience.»

Volume de ventes triplé cette année

Après des débuts marqués par la crise sanitaire, le projet ne cesse de gagner en ampleur. «Cette année, nous avons triplé notre volume de ventes en comparaison annuelle et comptons près de 15'000 utilisateurs enregistrés réguliers, se réjouit Frank Rouiller. BoxUp est aussi devenue une société anonyme et possède désormais ses propos locaux, où notre équipe assemble, contrôle les stations de casiers et poursuit le développement de l’application et des produits.» Prochaine étape: l’expansion dans des pays voisins.

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