Une étude révèle enfin pourquoi certaines personnes n'ont jamais contracté le Covid – même sans être vacciné. Spoiler: ce n'est pas grâce à la nicotine. Des études avaient pourtant mis en évidence les prétendues vertus protectrices de la substance addictive contre l'infection au virus. Mais le tabac n'a jamais été la solution. Une réponse immunitaire dynamique d'un gène luttant contre les infections prolongées serait en réalité la clé de l'énigme, rapporte New Scientist. Désolé les fumeurs!
Analyse des réponses immunitaires chez 16 patients
Une équipe internationale de chercheurs a tenté de comprendre l'origine de l'immunité inexpliquée chez certains patients non vaccinés et exposés au virus. Au total, 16 participants en bonne santé sans antécédents liés au virus respiratoire ont été infectés volontairement par voie nasale. L'objectif des chercheurs était d'analyser l'évolution des réponses immunitaires des sujets.
L'étude, conduite en 2021, a permis d'arriver à la conclusion suivante: les patients qui n'ont pas contracté la maladie présentaient des réponses immunitaires inédites, rapides dans le sang et lentes dans les muqueuses. L’activation du gène HLA-DQA2 expliquerait cette cascade de réactions chimiques. La séquence serait notamment connue pour lutter contre les infections prolongées et durables.
La production d'interféron en cause
En résumé: si vous n’avez jamais choppé le Covid malgré vos sorties en boîte et vos mesures d’hygiène discutables, ce n’est pas parce que vous fumez comme un pompier – mais bien grâce à la production d’interféron, une substance responsable de contrer les infections, dans votre sang avant votre muqueuse nasale. Grâce à cette réponse immunitaire dynamique, l’infection injectée dans le nez des patients sains n’a pas pu s’établir au-delà de leur zone nasopharyngée.
Les experts se réjouissent de cette découverte qui permettra une meilleure compréhension des réponses immunitaires et du moment du diagnostic de l’infection, mais aussi des avancées dans la recherche de thérapies ciblées. «Non seulement ces résultats auront un impact important sur le développement d’interventions de nouvelle génération contre le SARS-CoV-2, mais ils devraient également être généralisables à d’autres épidémies et pandémies futures», déclare le professeur en charge de l’étude Christopher Chiu, cité par TrustMyScience. Ne serait-ce pas le signe ultime d'enfin arrêter le tabac? À méditer. Dans tous les cas, on attend des études similaires avec des sujets fumeurs!