Sam Altman se retrouve dans le collimateur de la Securities and Exchange Commission (SEC). Comme le rapporte le «Wall Street Journal», une enquête a été ouverte contre le surdoué de l'IA. Il est soupçonné d'avoir induit les investisseurs en erreur.
L'enquête se concentre sur la communication interne de Sam Altman, en lien avec son licenciement du prestataire de services en OpenAI l'automne dernier. En novembre, le conseil d'administration a décidé, à la surprise générale, de mettre ce génie de la technologie à la rue.
Il n'est pas resté longtemps devant une porte fermée. Le personnel a menacé de démissionner dans une lettre ouverte durant le week-end si Sam Altman n'était pas reconduit dans ses fonctions. Le conseil d'administration a alors fait volte-face: le génie a été autorisé à reprendre son poste de directeur après seulement quatre jours.
Pourquoi tout cela? Rien n'est clair. Le conseil d'administration est resté vague dans sa déclaration, disant qu'il avait perdu confiance en Sam Altman. Il n'aurait pas été honnête, disait-on à l'époque.
Sam Altman a accepté l'enquête
Il semblerait que la SEC se penche à présent sur ces accusations. Comme le montrent les recherches du «Wall Street Journal», l'autorité de surveillance des marchés boursiers a envoyé en décembre une assignation à l'entreprise. Dans cette lettre, les collaborateurs d'OpenAI étaient priés de conserver tous les documents au propre, comme le rapportent au journal les personnes concernées. Pour retrouver son poste, Sam Altman aurait dû accepter certaines conditions, l'une d'entre elles étant cette enquête.
Conflit avec un membre du conseil d'administration
Selon les dires du journal, aucune irrégularité n'a été découverte dans la communication de Sam Altman. Mais des projets de construction d'une usine de puces et la recherche d'argent pour cela ont été découverts. Dans ce cadre, l'expert en IA aurait également frappé à la porte de l'Arabie saoudite.
L'enquête a par ailleurs révélé une dispute entre Sam Altman et un ancien membre du conseil d'administration d'OpenAI. La chercheuse en technologie Helen Toner s'était exprimée de manière critique sur OpenAI dans un document de recherche qu'elle avait coécrit. Cela aurait apparemment conduit à une dispute avec le CEO.
Pas le premier cas juridique
Dans le cadre de cette enquête, OpenAI a engagé deux avocats du cabinet américain Wilmer Hale. Bret Taylor, codéveloppeur de Google Maps et membre du conseil d'administration d'OpenAI, déclare au portail d'information Bloomberg: «Pendant que l'enquête se poursuit, le conseil d'administration continuera à prendre des mesures pour renforcer la gouvernance d'OpenAI.»
Ce n'est pas la première situation juridique à laquelle OpenAI est confrontée ces derniers mois. Actuellement, une procédure est en cours devant un tribunal de New York pour de possibles violations de droits d'auteur. La plainte a été déposée par le journal «New York Times».