En marge de la visite du président français, Brigitte Macron s'est rendue mercredi à l'Ecole cantonale de langue française (ECLF) de Berne. Elle-même enseignante, elle a frappé professeurs et élèves par sa disponibilité et son intérêt pour les questions éducatives.
C'est avant tout l'accessibilité de la Première dame qui a surpris le directeur de l'école, Michel Clémençon, et son équipe. «Madame Macron a pris un bain de foule, elle a fait des selfies avec les élèves. Sa visite était très agréable», a-t-il déclaré à Keystone-ATS à l'issue de cette visite historique pour l'établissement.
L'idée de cette visite est venue de Muriel Zeender Berset, l'épouse du président de la Confédération, a précisé le directeur.
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Intégration des élèves «à besoins particuliers»
«Cela n'a pas dû être de tout repos pour les services de sécurité», a encore plaisanté Michel Clémençon. Pendant près d'une heure et demie, Brigitte Macron a visité trois classes de degrés différents (3/4 ème, 7ème et 10ème), interagissant avec les enfants et les jeunes.
Avec les enseignants, Madame Macron a discuté d’intégration des élèves «à besoins particuliers» (à l'ECLF, des élèves trisomiques sont intégrés à des classes «normales») et de harcèlement scolaire.
Sur ce dernier sujet, elle a notamment présenté le concept «d'aide par les pairs» appliqué en France, où des élèves viennent en soutien à des camarades harcelés. «Une idée qui pourrait être reprise en Suisse», selon le directeur. Il a également été question d'une application française permettant aux victimes de cyberharcèlement d'effacer toutes traces des violences subies en ligne.
Un mercredi après-midi chamboulé
Le mercredi après-midi étant normalement congé, l’ECLF a chamboulé son programme. Environ 85% des quelque 320 élèves de l'établissement étaient présents.
Créée en 1944 par des privés, l'ECLF a été reconnue d'utilité publique dès 1960. Elle est aujourd'hui financée par le canton de Berne (65%), la Confédération (25%) et les communes germanophones de l'agglomération bernoise.
Elle applique le programme de la partie francophone du canton, selon le Plan d'étude romand. Son financement a été remis en question par le passé, notamment par la ville de Berne, au grand dam de la communauté francophone. Fin 2021, le Conseil fédéral a confirmé le montant des subventions fédérales.
(ATS)