La Suisse n'est pas si isolée au milieu de l'Europe, car on trouve en elle beaucoup de la France, a dit Alain Berset. Le président de la Confédération a salué les liens historiques entre les deux pays dans un discours officiel en présence d'Emmanuel Macron.
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La Suisse doit à la France d'être devenue en 50 ans un Etat moderne. «Nous ne l'avons pas oublié, nous avons une dette politique», a souligné Alain Berset dans la salle des pas perdus du Parlement. Et de rappeler le rôle historique de Napoléon et de son Acte de médiation, qui amena deux notions en Suisse: l'égalité et la République.
«L'heure est grave»
Les deux pays partagent une langue et une culture. Il y a des liens très anciens de cousinage et d'amitié. Au premier rang d'un grand nombre d'artistes qui ont vécu et créé à cheval entre les deux pays, Alain Berset a cité Jean-Luc Godard, «incarnation du cinéma, incarnation des relations entre la France et la Suisse, qui se sont même disputé ses origines».
«L'heure est grave», a poursuivi Alain Berset, citant Blaise Cendrars, autre artiste engagé dans les deux pays et qui a perdu sa main pour la France lors de la Première guerre mondiale. Le monde a été affaibli par la pandémie, et désormais la guerre en Ukraine, au Nagorny-Karabakh, au Proche-Orient font rage, l'antisémitisme et le racisme montent.
«Les solutions politiques existent certainement», selon le président de la Confédération. Mais le repli national n'en est pas une. L'approche multilatérale et internationale d'Emmanuel Macron est importante.
(ATS)