Viré après avoir fait santé
Un conducteur de car postal argovien s'offre un schnaps en plein service

Lundi, un chauffeur de bus a été surpris avec de l'alcool alors qu'il était en plein service. Peu de temps après, il a dû se rendre à la police pour souffler dans le ballon. Résultat: 0,8 pour mille et un licenciement immédiat sans préavis.
Publié: 20.07.2023 à 22:11 heures
A Berikon (AG), un chauffeur de car postal de 60 ans a été surpris avec de l'alcool pendant son service. Résultat de l'alcootest: 0,8 pour mille.
Photo: MANUEL GEISSER
Aurelia Schmidt

Une petite gorgée alcoolisée pendant ses heures de travail peut avoir des conséquences désastreuses… Un chauffeur de bus dans le canton d’Argovie en a d’ailleurs fait les frais, comme l’a récemment rapporté le portail en ligne Argovia Today.

Lundi dernier, un conducteur de car postal a décidé de s’offrir un petit plaisir en s’achetant une bouteille d’eau-de-vie au kiosque. Au moment de prendre la route, les passagers du bus ont été choqués de constater que le professionnel des transports s’était procuré de l'alcool pendant ses heures de travail. «J’ai vu le conducteur essayer de cacher sa bouteille de Fernet Branca dans la poche de son pantalon», raconte un témoin, avant d’ajouter avoir tout de suite contacté la police.

Retrait de permis et licenciement

Les forces de l’ordre ont ainsi pu interpeller le chauffeur et lui ont fait faire un alcootest. Il s’est avéré que le concerné avait un taux d’alcoolémie de 0,8 pour mille. Son permis lui a donc été retiré sur-le-champ…

Fabian Meier, directeur d’exploitation et directeur adjoint de Steffen Bus AG, est au courant de l’incident: «Nous avons reconnu l’erreur et cherchons à discuter avec notre collaborateur.» La société de transport précise toutefois que, malgré tout, l’homme de 60 ans a été licencié sans préavis.

De l’eau-de-vie contre les problèmes d’estomac

Contacté, le chauffeur assume à demi-mot: «Je prends mes responsabilités, certes. Mais nous avions beaucoup mangé le dimanche soir et j’ai eu quelques problèmes d’estomac. Je suis donc allé chercher une bouteille d’eau-de-vie pour remédier à cela.» Le sexagénaire est tout de même conscient de son erreur: «Je ne peux tout simplement pas me permettre de faire ça. Nous sommes sous surveillance permanente.»

Sous surveillance permanente, vraiment? Katharina Merkle, porte-parole de CarPostal, confirme: «Pas plus tard qu’en juin, nous avons contrôlé tous les conducteurs de cars postaux du canton et n’avons rien découvert d’anormal.»

Le chauffeur ne contestera pas son licenciement. Et même si la recherche d’un emploi sera tout sauf facile, il explique vouloir aller de l’avant, car, il en est sûr: il retrouvera bientôt un travail.

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