«Je sens que les populations qui vont à nouveau participer [aux élections] en tant que citoyens russes, sont enthousiastes», déclare Nathalie Lamb dans une vidéo parue il y a plus d'une semaine sur la chaîne Rutube de la Chambre civique de la Fédération de Russie. Sur l'équivalent russe de YouTube, l'influenceuse suisso-camerounaise encense le déroulement du scrutin organisé par le Kremlin dans les régions occupées d'Ukraine, renseigne la «Tribune de Genève». On apprend qu'elle aurait visité, en tant qu'observatrice, ce qu'elle nomme les «nouvelles régions» de la Russie: Donetsk, Lougansk, Zaporijia et Kherson.
Légitimer un vote «illégal»
Avec plus d'un million de followers sur les réseaux, la native de La Chaux-de-Fonds basée à Zoug répand les idéaux de Vladimir Poutine, surtout en Afrique francophone. Elle est surveillée par Paris et Washington, car ses contenus s'assimilent à de la propagande prorusse, comme le montre ce précédent article de la «Tribune». Adepte du panafricanisme, elle désire que l'Occident cesse son influence en Afrique et considère la Russie comme une alliée dans ce combat.
Ce vote organisé dans les territoires annexés a obtenu plus de 70% d'avis favorables à Vladimir Poutine. Mais il est considéré comme «illégal» pour Kiev et ses alliés. La raison? La présence militaire et le fait que l'annexion n'est pas reconnue internationalement.
Invitée plusieurs fois par le gouvernement russe, Nathalie Yamb figurait dans une liste de 50 personnalités prorusses internationales venues en observateurs. Celle-ci a été partagée sur X (anciennement Twitter) par Sarah Ashton-Cirillo, ancienne journaliste américaine et porte-parole des Forces de défenses territoriales ukrainiennes.
Pour Nathalie Yamb, ces élections donneront l'occasion aux habitants de ces régions de «se sentir membres de la Fédération de Russie». Toujours dans cette vidéo trouvable sur le canal officiel russe, elle juge nécessaire «que les populations puissent décider librement».