Selon l'état actuel de l'enquête, l'accusé Thomas L. montre «des indices concrets de maladie psychique», comme il ressort d'un jugement du Tribunal fédéral à Lausanne publié mercredi. Ce faisant, le Tribunal fédéral rejette un recours du prévenu.
Celui-ci avait déposé une demande de levée de détention auprès du tribunal des mesures de contrainte de Bâle-Campagne. Après une réponse négative, il a poursuivi son action devant le tribunal cantonal, qui a rejeté son recours, et finalement devant le Tribunal fédéral.
Celui-ci s'est appuyé sur les enquêtes et les auditions menées jusqu'à présent. Devant le Ministère public, l'accusé a reconnu avoir tué son épouse et mère de ses deux enfants –prétendument parce qu'elle l'avait auparavant attaqué avec un couteau.
Auparavant, il avait encore affirmé avoir trouvé Ivana L. morte et l'avoir démembrée «dans la panique» dans la buanderie, comme l'indique le jugement du Tribunal fédéral. L'expertise médico-légale contredit toutefois sa version de la légitime défense.
Des parties du corps ont été «réduites en purée»
Les experts ont constaté qu'Ivana L. avait été étranglée. La victime avait été finaliste de l'élection de Miss Suisse. Selon le rapport d'autopsie, le corps a été découpé dans la buanderie à l'aide d'une scie sauteuse, d'un couteau, d'un sécateur. Ensuite, plusieurs parties du corps ont été broyées à l'aide d'un mixeur-plongeur, «réduites en purée» et dissoutes dans un produit chimique, selon un rapport.
Selon l'enquête menée jusqu'à présent, l'auteur présumé a fait preuve d'une «énergie criminelle remarquablement élevée, d'un manque d'empathie et de sang-froid après le meurtre de son épouse» et a tenté de dissimuler le crime. Il est également établi dans le dossier qu'il avait déjà étranglé sa femme avant l'homicide, comme l'indique le jugement.
«Ils avaient l'air d'une famille parfaite»
Comme l'a raconté un ami d'Ivana L. à Blick en février, rien ne laissait présager le crime. «Pour moi, ils avaient l'air d'une famille parfaite», a-t-il déclaré.
Le partenaire d'une amie d'Ivana L. dresse un autre tableau plus sombre: «Depuis des mois, c'était la crise entre les deux». Apparemment, la police a déjà dû intervenir avant l'acte d'horreur pour des bagarres.
*Les noms ont été modifiés