Une femme y a été démembrée
Des réfugiés installés sur une scène de crime

En octobre 2020, Anna F. a tué sa locataire Marianne G. et a démembré son corps dans une maison de Bottighofen. Elle a ensuite été mise en vente. Aujourd'hui, des réfugiés y sont installés.
Publié: 04.07.2023 à 22:31 heures
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En 2020, un meurtre s'est produit dans cette maison de Bottighofen, en Thurgovie.
Photo: Blick
Sven Ziegler

Le 29 octobre 2020, une retraitée de 62 ans, Marianne G.*, disparaît à Bottighofen, dans le canton de Thurgovie. Ce n'est que le 5 décembre, après plus d'un mois, qu'un riverain retrouve la tête de la Suissesse, portant une blessure par balle, dans une forêt près d'Egnach. Aucune trace du reste du corps.

Peu après cette découverte macabre, les soupçons se sont portés sur la logeuse de la victime, l'Ukrainienne Anna F*. En effet, des colocataires avaient été témoins d'une dispute entre les deux femmes, et Anna F. habitait dans la même maison que la victime, sur la Hauptstrasse de Bottinghofen.

Lors du procès qui a suivi, il a été révélé que l'Ukrainienne de 55 ans avait tué sa locataire Marianne G., pour ensuite démembrer son corps. Anna F. a été condamnée en 2022 à quinze ans de prison et autant d'années d'expulsion du territoire national, pour homicide volontaire et atteinte à la paix des morts.

Des réfugiés dans trois appartements

Ensuite, la «maison du drame» de Bottighofen a été mise en vente. Cependant, la commune a fini par s'en emparer, car l'intérêt des acheteurs était faible, rapporte le «St. Galler Tagblatt». Le bâtiment doit à présent être transformé en... centre d'hébergement pour demandeurs d'asile.

La commune veut loger des requérants dans les trois appartements. Selon la clé de répartition cantonale, 18 personnes devraient être accueillies. «Mais actuellement, nous n'en avons aucune dans notre village», explique le président de la commune au «St. Galler Tagblatt».

1,2 million de francs

Le passif du bâtiment a été pris en compte. Le Conseil communal est toutefois convaincu «que les actes commis par l'humain doivent être considérés indépendamment des locaux. Dans le cas contraire, de tels bâtiments devraient être démolis ou laissés à l'abandon.»

Pour le moment, des réfugiés ukrainiens vivent dans la maison. C'est pourquoi la maison est «un espace d'habitation précieux, même si elle a une histoire morbide.» La commune veut investir 1,2 million de francs pour l'immeuble d'habitation après l'expiration du délai référendaire, un peu moins que la somme de 1,3 million annoncée initialement à la vente.

*Les noms ont été modifiés

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