Pour la CCE, cette situation est due à de multipes facteurs comme le vieillissement de la population et à l’augmentation des besoins en soins qui en découle; à la pénurie de plus en plus aigüe de médecins de premier recours; à un manque important de personnel qualifié dans les soins de longue durée; à la rétribution insuffisante des prestations médicales délivrées dans les EMS ou encore à une préparation insuffisante des médecins à la pratique de la médecine dans ces établissements.
Dans un communiqué diffusé mardi, l’institution s’adresse à la Confédération, aux cantons, aux communes ainsi qu’à la FMH, aux partenaires tarifaires et à d’autres associations professionnelles. Elle appelle «toutes les parties à s’investir pour assurer une prise en charge médicale adéquate des personnes parmi les plus vulnérables de notre société.»
Dix mesures préconisées
La démarche est soutenue par la Fédération des médecins suisses (FMH) et l’association suisse des infirmières et infirmiers (ASI). Dix mesures sont préconisées. Parmi celles-ci: l’échange électronique des données des patients; l’introduction d’une structure tarifaire adaptée aux réalités des EMS;. la garantie des soins médicaux de base; la mise sur pied d'un conseil éthique ou la collaboration interprofessionnelle à favoriser.
La CCE souhaite la création d'une option «soins de longue durée» dans les filières de master avec la spécialisation en Advanced Practice Nursing (APN). Elle propose également de mieux prendre en compte l’expertise du personnel œuvrant en gériatrie, gérontopsychiatrie et en médecine palliative.
En 2022, 160’624 personnes résidaient dans un EMS en Suisse. Selon des projections, la proportion des plus de 80 ans va doubler en Suisse d’ici à 2040. Quelque 900 EMS supplémentaires devront donc être créés, avec en tout 50’000 nouvelles places.