C'était l'une de nos révélations de l'an dernier: la Confédération examinait la vente du Palazzo Trevisan à Venise, un bijou d'architecture situé au bord du canal de la Giudecca, où la Fondation suisse pour la culture, Pro Helvetia, organise divers évènements depuis des années.
L'article avait déclenché une vive controverse, notamment au Tessin. Marco Solari, président de longue date du festival du film de Locarno, avait alors mis en garde contre une «attaque contre l'italianità de la Suisse». La ministre tessinoise de la Culture, Marina Carobbio Guscetti, avait de son côté déclaré: «L'italianità de la Suisse ne doit pas être victime de mesures d'économie.» Le conseiller fédéral tessinois Ignazio Cassis s'était, lui aussi, exprimé avec force et a insisté pour qu'un groupe de travail interdépartemental soit mis en place.
Le DFAE aura-t-il le dernier mot?
«La variante vente n'entre pas en ligne de compte», peut-on lire dans un procès-verbal que Blick s'est procuré. «D'ici la prochaine réunion du groupe de travail, le 4 juin, un concept d'utilisation entre le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), Pro Helvetia et d'autres partenaires doit être présenté. Le DFAE prend le lead.»
Pour l'heure, on ne sait pas exactement comment le Palazzo Trevisan sera utilisé à partir de janvier 2026. En principe, 1200 nuitées et 300 utilisations de salles sont possibles chaque année. Pro Helvetia reste le locataire principal, mais des universités, des hautes écoles spécialisées ou des festivals de cinéma pourraient rejoindre la liste des invités. «Comme le nouveau concept aborde le thème de la durabilité, le secteur privé pourrait également être intéressé par une participation», peut-on lire dans le procès-verbal.
L'étage principal du Palazzo Trevisan a été acheté par la Suisse en 1966. Jusqu'en 2002, le consulat général de Venise y était installé. Depuis, le palais est utilisé pour différentes activités culturelles.